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Rss OKSANA SHAPIRO aficionada russe

OKSANA SHAPIRO
La tauromachie et la Russie


La tauromachie, comme fait artistique et culturel, n’est pas restée seulement circonscrite dans les pays où elle est présentée, Amérique et Europe. Comme thème photographique, elle a été traitée par une infinité de photographes de pays du monde mais, peu d’entre eux, décident de faire un pas de plus et de faire de la tauromachie un des principaux champs de création, tentant de développer leur propre langage photographique afin de nous montrer leur vision du monde du taureau. Oksana Shapiro, photographe russe, qui depuis des années est captivée par la tauromachie, commente sa trajectoire professionnelle et son approche du toro.

En 2007, avec une amie, en voyage en Espagne, nous allâmes visiter des amis résidant à Malaga et avec eux nous allâmes voir une corrida de toros. Je ne pensais pas voir quelque chose de spécial, mais, ce jour-là, je découvris mon futur destin : le miracle, l’art, la beauté me captivèrent.
Quand je vis le toreo pour la première fois, je réalisai que c’était un Art magnifique. Une corrida de toros est une représentation unique dont on ne connaît pas la fin. Le cinéma, le théâtre, la musique ou un livre ont tous une fin créée antérieurement. C’est seulement dans la tauromachie, que Dieu, la Personne, le Toro et le Spectateur, tous ensemble sont les créateurs d’une représentation artistique « en direct ».
Quand je revins en Russie, je décidai que mon travail professionnel devait avoir une relation avec les toros… En Russie, les personnes instruites connaissent la tauromachie à travers les œuvres de Lorca, Goya et Picasso. Hemingway fut un auteur très lu en Russie, grâce à lui, l’image du matador de toros est familière à beaucoup de lecteurs. D’autres pensent que le torero est un criminel qui martyrise les animaux. Moi, je n’eus jamais cette opinion. Quand je vis pour la première fois un torero affronter un danger mortel, je réalisai que je ne savais rien d’eux. Avec le temps, j’ai appris que ces personnes, les toreros, sont spéciaux car ce sont des artistes, des créateurs et des héros. Ils risquent leur vie pour créer de l’art. Des hommes qui sont prêts à mourir non pour la guerre mais pour la beauté, la philosophie et l’art. Mais, ils sont pleins de vie. Dans leur âme, il y a de la beauté, un drame, un style. Chaque torero est « l’oeuvre d’art »….


Lors d’une de mes dernières conférences, après avoir montré mes photographies, une des spectatrices s’approcha et me dit : « Quand je suis arrivée, je détestais les corridas de toros et les matadors, je pensais que c’était un spectacle absurde et cruel. Après votre conférence j’ai découvert une autre réalité et je suis tombée amoureuse du toreo. J’ai décidé que j’irai en Espagne voir des toros. »
Je pense que ceci est le résultat de mon travail, je suis très satisfaite .
 
 
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Ecrit par: tem40, Le: 17/04/16


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