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Rss Romero, un ami d' Antoñete

Romero, un ami de Antoñete





Voilà 6 ans que le « divin chauve » a disparu et voici l’histoire de son ami, le toro « Romero ».

Ce fut un cadeau de « El Niño de la Capea » et se son épouse au maestro Chenel qui leur avait acheté 25 vaches d’origine Murube.
Cet animal nommé « Romerito », avait été sélectionné lors d’une tienta organisée par le couple sur leurs terres de Salamanca, car il présentait d’excellentes qualités tant au cheval qu’à la muleta. Quand il débarqua dans la propriété de Antoñete, il surprit par son imposante présence et c’est ce qui fit que son nouveau propriétaire changea son nom en « Romero ». Et depuis ce moment là, le nouveau pensionnaire s’acquitta des fonctions de semental parmi la murubeña ganaderia de Chenel.
Après quelques mois, à la fin de l’automne, Antonio décida de secouer les chênes verts afin que les glands servent d’aliment au troupeau de vaches. « Romero » resta indifférent. Il ne montra aucune intention d’attaquer son ganadero, qui continua ce qu’il faisait tout en étant en mode alerte au cas où il devrait se mettre à couvert lors d’une brusque charge du semental. Et ceci pendant plusieurs jours.
Un jour, la routine se changea en imprévu quand un moment de distraction de l’expert matador lui fit sentir sur son pied gauche le contact d’un piton. « C’était Romero ». Impavide, sans regarder le fauve et avec l’insécurité que pouvait amener un tel dénouement, Antoñete murmura : « Je sais que je n’ai aucune échappatoire, « Romero ». De plus je ne saurais où aller. Il se peut que tu démarres et que tu me prennes. Dans ce cas je serai perdu, la maison est loin et il n’y a pas d’endroit où se protéger. Je resterai ici, en attendant que tu décides pour nous deux. Et arrive ce qui doit arriver. »
Et rien ne se passa. Au bout d’un moment, l’animal s’éloigna doucement et son éleveur put respirer et fumer un cigare. Après cet incident, chaque jour, le ganadero s’approchait du toro avec précaution, curiosité et peur. Il s’emplissait les poches de glands et les lançait à quelques mètres pour que « Romero » les mange jusqu’à ce qu’il réussisse à les manger dans sa main.
En 1987, son ancien éleveur, Pedro Gutiérrez el Capea, demanda le toro à Antoñete pour couvrir quelques vaches. Chargé dans le camion qui le conduisait à son ancienne maison, le caractériel « murube » démolit la caisse qui le transportait. Ce comportement dura durant les 3 ans qu’il passa à se reproduire à Salamanca. Le moindre travail dans le campo était un problème pour le personnel de la ganaderia qui devait lutter avec un toro qui avait imposé sa loi.
De retour à Nevalagamella, et après avoir détruit la caisse du camion,, « Romerito » provoquait quelques doutes à son maître Chanel. Redeviendrait-il le toro ami ou ces 3 ans l’auraient-ils transformé ? On ouvrit la porte du camion et Antoñete lui parla :
« Allons, allons, tu es de retour à la maison ».

Et « Romerito redevint « Romero » cinq ans de plus, jusqu’à ce qu’une tumeur incurable lui enlève la vie et celle du propre Chenel, qui, après sa mort, souffrit d’une dépression qui lui fit vendre sa ganaderia.







Légendaire faena d'Antoñete avec "Atrevido", le mythique toro blanco.
 
 
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Ecrit par: tem40, Le: 24/10/17


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