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Rss Jean Cocteau.


1er Mai 1954

Date qui marque le début de la fascination de Jean Cocteau pour la tauromachie. Ce jour-là, lors de la dernière corrida de la Feria de Séville, Damaso Gomez, une « figura » de l’époque, dédie son toro à Jean Cocteau.
Cette anecdote sera à l’origine de l’un des livres les plus passionnés et poétiques jamais écrits sur la tauromachie: "La corrida du premier mai".



Extraits:
"La haine est absente d'une corrida, n'y règnent que la peur et l'amour"
"Dans la corrida, il n'y a ni lutte ni duel entre l'homme et la bête mais la formation d'un couple isolé"
"On remarquera en outre, avec quelle curieuse volupté le couple de la bête et l'homme s'enroule, se frôle et se caresse"
"C'est que le grand mystère de la Fiesta consiste justement en ce paradoxe d'adversaires qui tour à tour se féminisent et reprennent les prérogatives de la virilité"
"Cérémonie qui cherche, soit par la corne, soit par l'estocade, à imiter cette pénétration par laquelle nos solitudes cherchent à s'illusionner et à obtenir, à l'aide d'un acte dévié de tout but procréateur, une sorte de triomphe fugace de victoire sur le chiffre deux, signe de mort"
"Le torero est un homme qui marche, à priori, vers le suicide"
"Le taureau, inclinant gracieusement son cou puissant, son front large et frisé d'Antinoüs, regardait la foule et enfonçait sa corne droite dans le ventre du matador à la renverse."
"Assise en train de nous attendre tous, immobile à faire peur, trône cet insecte androgyne aux ailes blanches: la mort."
"La bête s'orne donc d'un bouquet de roses trémières et d'un manteau de sang, comme si elle affichait son orgueil au moment d'accepter la mort de la main d'un être si faible qu'elle le pourrait vaincre par une dernière petite charge."




Portrait d'Antinoüs couronné provenant du sanctuaire de la Grande Mère à Ostie, palais Massimo alle Terme

 
 
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Ecrit par: tem40, Le: 11/11/11


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