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Rss "Le sacré, le miracle et le quotidien" par Jacques Lanfranchi
Il est indéniable qu’entre la religion catholique et la Tauromachie, les relations sont évidentes.


La profession de Torero est certainement la plus croyante et le plus pratiquante au monde, des médailles autour du cou, des images religieuses et veilleuses dans la chambre d’hôtel, du passage dans la chapelle avant le paseo, du rituel de ce même paseo et de ses capes éponymes ou tout simplement de la relation télépathique avec Dieu de certains toreros gitans, le sacré est omniprésent.

Trois entités divines se détachent de cette intimité. Marie Santisima de la Esperanza la plus célèbre vierge de Séville, elle est l’œuvre d’un artiste inconnu et la Macarena de tous les toreros, elle versa dit-on une vraie larme lors de la mort de José Gallo Gallito Joselito.

Sur son paso durant la semaine sainte, il y a des silences dont la densité rappelle ceux de la Maestranza.


Dans la province de Castilla La Mancha prés de Tolède dans la chapelle hacienda de Torrijos (17ième siècle), le Christ possède une particularité, il porte par-dessus le pagne classique de la crucifixion un capote, ce « trasto » lui a permis de faire un quite à un piquero à la merci d’un toro, il est à ce titre le Christ de Torrijos, le christ des toreros.



Le père Pedro Regulado y Castanilla est né en 1390 à Valladolid, il entrera dans les ordres franciscains, il fut durant sa vie terrestre à l’origine de nombreux miracles qui entrainèrent sa canonisation en 1746 par le pape Benoit XIV.


Quittant un jour le couvent, il rencontra un toro échappé d’une capea de village, cela se passait dans la plaine (raso) le toro originaire de la ganaderia Raso del Portillo, il invoqua le ciel et le força à se prosterner à ses pieds.

Sur la deuxième version peinte, on peut voir une ébauche de la manœuvre dite « parar » que l’on exécute devant la charge soudaine d’un animal.



En 1951 l’association des toreros espagnols, en accord avec l’Eglise, proposèrent deux noms pour élire le protecteur des toreros : San Juan de Sahacin et San Pedro Regulado, ce dernier fut élu.

En 1952, la ville de Valladolid créa le trophée portant le nom du Saint, décerné à l’ensemble des acteurs de la Fiesta : toros, toreros, piqueros, banderilleros.

San Pedro pratiqua dans le cadre de ses miracles la bilocation, c'est-à-dire qu’il fit la messe dans deux endroits à la fois, le couvent de Abrojo et dans celui de Aguilera.

Expériences que vivent les internautes tous les jours en diffusant l’information dans plusieurs lieux en même temps. De ce fait, Luis Angel Largo, président du collectif Amigos del Pisuerga proposa à ce « divin navigant » d’être le patron des internautes, ce qu’il devint.

Vendredi 20 juillet 2012

Jacques Lanfranchi

Photos : collection personnelle 1,2,3,4,5 , photo 6 EL Mundo décembre 1998

http://www.corridafrance.fr/Temporada_2012/juillet_2012/info_25072012_5.html
 
 
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Ecrit par: tem40, Le: 27/07/12


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