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Rss "Les Bonaparte et la Tauromachie Espagnole" par Jacques Lanfranchi
"Les Bonaparte et la tauromachie Espagnole", par Jacques Lanfranchi Jeudi 09 aout 2012



Si Napoléon Bonaparte a eu la bonne idée de naitre le 15 aout 1769 à Ajaccio (capitale de la Corse) jour marial par excellence, sa seule contribution à la Tauromachie sera cette date sachant que la Vierge Marie et ses différentes appellations : Macarena, Rocio, est majeure aux yeux du peuple du toro, collatéralement la victoire impériale d’Eckmühl en Bavière, sur les troupes autrichiennes, donnera son nom aux célèbres arènes d’Oran. (photo 1)

Par contre, après de nombreuses intrigues et une terrible répression dont le fameux « dos de mayo », Napoléon impose à son frère Joseph la couronne d’Espagne : le 10 mai 1808. Ce royaume avait été refusé par deux de ses frères Jérôme et Louis futur père de Napoléon III.

En 1805, par décret royal Charles IV va interdire les courses de toros sur tout le territoire hispanique.

Joseph, vite appelé « Pepe Botella » (inutile de traduire !) participera activement à la remise au gout du jour de la Cause Taurine. (photo 2)



Pour l’anecdote, il fut sauvé d’une cornada, lors d’une visite au campo à Colmenar, par Juan Lopez, picador de Pepe Hillo, après une chute de cheval devant un toro.

Pepe fut également à l’origine de la remise en état des arènes du Puerto (surtout pour le financement) et de l’utilisation de billets pour rentrer aux arènes, l’ancêtre de la taquilla.

Il impose les spectacles taurins le dimanche en opposition à un décret papal « interdiction de tâcher de sang le jour du Seigneur » (1), il présentera la course du 24 juin 1810 à Madrid, au cartel les vedettes de l’époque : José Candido, Curro Guillen Arjona et Lorenzo Baden.

Le dimanche suivant fut inaugurée la catégorie des places « Sol y Sombra », compte tenu d’un spectacle le matin et aussi l’après midi et de la trajectoire du soleil, il fallait inverser les panneaux !

En mai 1831, Joseph Bonaparte quittera définitivement l’Espagne et ses implications dans la cause taurine, pour la postérité il fut peint par Goya, peintre taurin par excellence.

Louis Bonaparte verra un de ses fils né à paris (capitale du continent) le 20 avril 1808 être le meilleur ambassadeur de la Tauromachie Espagnole en France : Napoléon III.
Il y aura comme dans toute aventure humaine la volonté d’un être voire de deux pour faire aboutir un projet. La jeune Eugénie de Montijo fréquente Biarritz depuis sa plus tendre enfance pour les eaux thermales, elle vient d’épouser l’Empereur Charles Louis Napoléon Bonaparte d’âge mur (elle a 27 ans lui 45).(photo 3) (photo 4)



Sous l’impulsion impériale la petite localité de Saint Esprit des Landes aura le privilège d’organiser la première corrida à l’Espagnole en France le 22 aout 1852.
Les saint espritoys verront le cartel suivant : José Ituarte «Zapaterillo », matador, Manuel Egaña demi-épée suppléant du Maestro, le bétail est de Navarre, seul le dernier toro de l’après midi sera estoqué. Deux nouvelles courses s’effectueront le 23 et 24 aout avec des fortunes diverses.

« Ce que la Royauté et la République ont refusé, l’Empire l’accordera pour les beaux yeux d’une jeune fille » (2)


Le 8 aout 2012

Jacques Lanfranchi « El Kallista »




(1) Politique et Tauromachie : Jean François Batté UBTF 1993

(2) Histoire de la Tauromachie à Bayonne : Claude Pelletier UBTF 1989

 
 
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Ecrit par: tem40, Le: 09/08/12


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