Visiteurs: 304870
Aujourd'hui: 16
 
Rss Manolete: "Elegante y sereno"
A l’occasion des 65 ans de la mort de Manolete, quelques passages du livre : Manolete « Elegante y sereno » de Jose Antonio Trujillo, médecin de Malaga qui relate les événements qui se sont déroulés en ce jour fatidique du 28 août 1947.



[…] Ainsi sortit Islero qui, dès le début déplut à Camara (Apoderado et ami de Manolete). Camara, au commencement de la faena à la muleta , lui cria : « Mets la muleta plus bas ! »
Nous, qui connaissions ce langage, nous savions qu’il lui disait que ce toro ne lui plaisait pas. Le maestro n’y prit pas garde. Il devait démontrer son pouvoir et pundonor et rappeler à tous qui il était. Dans le callejon, il y avait aussi son ami le rejoneador Domecq qui commentait que le toro était dangereux du côté droit. Il changeait de direction continuellement. Mais le maestro continuait et abusait de la muleta arrivant même à lasser. Tout le monde lui demandait de tuer Islero rapidement. Il se décida enfin. Le terrain qu’il choisit pour donner la mort ne plut pas. « Là, non ! » cria le premier Luis Miguel Dominguin. Il commença à tuer très lentement […] le piton droit de Islero attrapa le diestro à la cuisse droite, pratiquement à l’aine. Un frisson parcourut tout mon corps. Après quelques courts instants, je sautai dans le ruedo avec Guillermo pour ramasser le maestro blessé. A l’infirmerie le Docteur Garrido s’occupa de lui. L’hémorragie était très abondante. Les personnes dans l’infirmerie étaient si nombreuses qu’on ne pouvait pratiquement pas respirer. Je décidai de sortir pour me diriger vers la chapelle de la plaza. Mes prières étaient les meilleures aides que je pouvais apporter en ces instants tragiques.[…] La corrida était terminée que l’intervention durait toujours.[…] Il avait été décidé de le transporter après l’intervention à l’Hospital de los Marqueses de Linares. J’appris plus tard que cet hôpital avait été inauguré l’année de la naissance du diestro en 1917 : les hasards de la vie ! […] Le blessé avait perdu beaucoup de sang et sa tension artérielle était si basse que c’était dangereux pour lui. On proposa de lui injecter du plasma pour élever la tension. […]On allait commencer quand il s’écria : «Je ne vois pas, je ne vois pas, quelle douleur dans les reins. » Puis, il expira. Il était cinq heures du matin du 29 août 1947 dans la chambre 18 de l’Hôpital de los Marqueses de Linares quand expira Manuel Rodriguez « Manolete ».
[…] « Clarito » disait de lui qu’il toréait comme ceux qui ne tuent pas et qu’il tuait comme ceux qui ne toréent pas. […] Son enterrement fut suivi par une foule considérable. On le promena à hombros sous une pluie de fleurs. Plus tard, en allant me recueillir sur sa tombe, je pus lire ces vers qui toujours m’accompagnent :

Devant la mort, il faut être comme lui devant les toros :
Élégant et serein



http://www.taurologia.com/
 
 
Note: Aucune note
(0 note)
Ecrit par: tem40, Le: 31/08/12


Image aléatoire
Galerie
Recherche