Toros en Mimizan

Ponce et l’histoire
Extraits de l’entrevue de Enrique Ponce le 18 mars 2013 par Mundotoro

A propos de tout ce qui s’est passé en Espagne ces 25 dernières années.

Pendant que tout cela se passait en Espagne, moi, j’étais là, de plaza en plaza, toréant. Ce sont 25 ans à toréer, un quart de siècle de mon histoire à l’intérieur de l’histoire sociale, politique, artistique et culturelle de l’Espagne….
Comme torero, comme artiste, tu te sens témoin, observateur de cette histoire et même protagoniste de tout ce qui s’est passé dans ce quart de siècle.
Je sais que je fais partie de l’histoire du toreo, on ne peut le nier, mais c’est à l’histoire de décider si je fais partie de l’histoire de l’Espagne, en apportant comme homme, comme torero et comme artiste un grain de sable à cette évolution sociale et je le fais à l’intérieur d’un costume de lumières, qui ne fut pas une seconde peau mais bien la première.

A propos du changement dans le toreo.

En 25 ans, beaucoup de choses ont changé, mais le pire a été dans le domaine des novilladas. Il me semble terrible qu’on mette un pratiquement toro aves des « puntas » face à un inexpérimenté de 16 ans… Ce sont eux notre base, ils sont en train d’apprendre et nous ne les protégeons pas ni administrativement ni avec ce toro « astifino » et fort… Résultat : les cornadas les plus graves ont été lors des novilladas sans chevaux.

A propos du choix des toreros à éviter les corridas « dures »

Autrefois, pour une grande figura, il était impensable de faire une temporada sans tuer ce type de corridas qu’on appelle « dures ». C’était une responsabilité que devait assumer une figura envers l’empresa, le public et la critique.

Souvent, sous la douche, après la corrida, des doutes m’assaillent : Aurais-tu pu faire plus ou mieux ? C’est très différent d’être content ou satisfait. On sort d’un triomphe, coupe les oreilles et bien sûr on est content …mais pas satisfait.

http://www.mundotoro.com/auxiliar/reportajes2013/ponce2013/ponce.html