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D'un court séjour à Santoña, jeudi pour la corrida des fêtes locales, quelques leçons.
Dans ce charmant port de pêche de la côte Cantabrique, la fête semble éternelle: les mêmes fanfares, les mêmes processions, les mêmes attroupements gais et tranquilles, la même gentillesse dans l'accueil.
La corrida fait partie de ces traditions auxquelles on ne saurait toucher et les belles arènes construites au début du XXème siècle avec les pierres de la citadelle étaient remplies d'un public festif mais attentif et aimable avec les toreros. Ici, on les soutient donc systématiquement sans se leurrer pour autant sur leurs productions. Ainsi Paquirri fut il bien reçu sans que les oreilles ne soient demandées à tort et à travers. Les antis -une dizaine au total- restèrent stoïques à quelques dizaines de mètres des arènes et personne n'y prêta attention: "mais il ne faudrait pas qu'il se risque à s'attaquer à nos traditions", me disait un journaliste local. Cette détermination est sans aucun doute dissuasive...
Les toros de la Gloria étaient certes présentés discrètement mais dignement. Ils ont été nobles dans l'ensemble: les seconds et troisièmes (vuelta) surtout auraient fait le bonheur de nombreuses arènes françaises. Paquirri -il faut désormais appeler ainsi ce terne clone - à la rue du début jusqu'à la fin, eut tout de même le pundonor de bandériller ses trois toros, trois, car il a offert le sobrero (ça n'est pas courant tout de même). El Cid a été sensationnel face à l'excellent troisième, avec de longues séries de la gauche, templées main basse. Il tue d'une entière basse et coupe une queue. El de Saleteras a mouillé le maillot; c'est une de ses meilleures faenas que nous lui ayons vu faire. Devant le public de Santoña... mais oui!
Nous étions 5 français dans ces arènes, venus pour soutenir le bon torero navarrais Francisco Marco, ( notre photo) entrevu à son avantage il y a deux ans à Arzacq. Il a grandi à Santoña où une peña bien sympa a pris son nom. Il fut excellent à son premier passage: sobre, élégant et sûr techniquement. Il coupa deux grosses oreilles. Il mérite, ce voisin, une chance dans notre sud-ouest où il a de nombreux amis. Le tout se termina par une fête familiale chez la maman du torero, sans rancœurs ni médisances; tout à la joie d'être ensemble et de partager une passion commune...
La tauromachie à Santoña ça vous remonte le moral.
Pierre Vidal



tem40 Le: 10/09/11
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