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Réponse de la FSTF


Napoléon-Garrigues à la manœuvre

Quand dix antis taurins munis d’une banderole se rendent visibles aux abords de quelque festivité taurine que ce soit, la presse délègue photographes et reporters. Alors, quand l’alésien d’origine nancéenne, Jean-Pierre Garrigues, réunit à Alès un millier d’anti corridas dont les plus déterminés viennent de Catalogne, d’Italie ou de Belgique, il réussit, c’est sûr, un coup médiatique.

Ce véganien déclare ne pas vouloir d’enfant (cf.Midi-Libre) pour ne pas grossir une humanité dont il attend l’extinction au profit d’un règne animal enfin libéré de ses prédateurs, un futur paradis où lions et antilopes, loups et agneaux, vivront enfin pacifiquement. Il se prétend lui-même, comme les gens qui partagent son idéologie animaliste, parfaitement pacifiste, irréprochable ami des bêtes. Ce qui l’autorise, bien entendu, à user d’un langage outrancier, insultant, lourd de menaces, à l’encontre de ceux des humains qui ne partagent pas ses points de vue, à exhorter ses troupes à pratiquer "la guerre" contre les amateurs de toros dont il ne faut surtout pas écouter, au risque de les entendre, les opinions.

Exemples relevé sur Objectif Gard : " … Jean Pierre Garrigues annonce encore une fois qu’Alès “vit sa dernière séance de torture” en appelant à la guerre totale : “La peur va changer de camp, les aficionados vont devoir se cacher” .… "Attention les tortionnaires, si vous voulez la guerre vous l’aurez. La corrida va tomber à Alès ! "

Ce grand pacifiste qui "ne se livrait pas à une provocation" en enchainant ses troupes, le 8 octobre 2011, dans l’arène de Rodilhan, ne se prive pas de dénoncer les "véritables provocateurs", il n’est qu’à le voir et l’entendre en donner ici la définition, en 30 secondes.

Retranché samedi et dimanche dans le centre-ville d’Alès sous la protection surréaliste des forces de police qui n’autorisaient l’accès aux arènes qu’après une fouille au corps, tel Fabrice del Dongo, le héros de Stendhal vivant la bataille de Waterloo, je n’ai eu que des contacts très furtifs avec les forces ennemies et je n’ai rien perçu, ni des manœuvres stratégiques mal inspirées du Napoléon-Garrigues, ni du mouvement victorieux des troupes garantes de nos libertés républicaines. C'est dire que les aficionados dont j'ai partagé le sort pas été contrariés ou exagérément génés. Si les manifestants, invisibles et inaudibles, ont, pour leur part, été heureux de piétiner et hurler stupidement à l'intention des photographes de presse dans leurs circuits balisés, tout est pour le mieux.

Et maintenant, comment conclure ?

Le Napoléon-Garrigues, puisqu’il a réussi à provoquer la mobilisation de 500 policiers dans les rues d'Alès, a fait parler de lui. C'et suffisant pour qu'il se vante d’avoir gagné la guerre. Pourtant, je suis heureux de faire savoir que les aficionados sont loin de l’avoir perdue et sont parfaitement heureux de ce qu’ils ont obtenu sans même le chercher, sans forfanterie ni faux semblant, durant ces deux jours à Alès.

La fréquentation des arènes y a connu, malgré, ou à cause, de la manifestation anti taurine, un record. Vingt pour cent de spectateurs en plus par rapport aux années précédentes ! Des gens venus, d’un peu partout, Nîmes et Arles, bien entendu, mais aussi, Céret, Béziers, Castres, Toulouse, Bordeaux … Ce qui prouve que ces placides amateurs de toros ne craignent pas les "tigres de papier" comme disait Mao Zedong. Alès s’affirme toujours solide ville taurine comme l’a rappelé et souligné, en prélude aux deux corridas vespérales, avec conviction et vibrante éloquence, François Gilles, Maire-adjoint et Président de la Commission Taurine Extra-Municipale.Non seulement, la corrida n’est pas abolie à Alès mais, de ces deux journées, elle sort renforcée.

Cerise sur le gâteau, au cours de l’apéritif-tertulia après corrida du samedi soir, où, sans la moindre provocation à l’égard de quiconque, nous partagions une simple et chaleureuse convivialité amicale, Michel Lézer, Président de l’Union Taurine Alésienne a livré une nouvelle, que je qualifierais de "formidable scoop" si je ne détestais le franglais et l'hyperbole :

"Alès accueillera, en octobre 2014, le 98ème Congrès National de La Fédération des Sociétés Taurines de France. Il y sera organisé par l’Union Taurine Alésienne avec l’aide des autres associations taurines locales."

En qualité de représentant de la Fédération des Sociétés Taurines de France, j’ai été heureux d’ajouter combien tous les clubs taurins de France, d’Arles à Bayonne et Bordeaux, de Toulouse à Bruxelles, où nous comptons un club fédéré, en passant par Paris, sont, par avance, honorés et heureux d’être accueillis à Alès en 2014. Ce sera, cent ans après, un merveilleux anniversaire, puisqu’en 1914, la ville d'Alès, en dépit de la fermeture malencontreuse de ses arènes dans ces années-là, mais toujours indéfectiblement taurine, accueillait déjà le 5ème congrès de notre encore jeune fédération créée en 1910.

Quel éclatant nouveau succès pour Alès qui sera capitale de la France taurine en 2014 !


Posté par LO TAURE ROGE



tem40 Le: 15/05/13
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