Visiteurs: 303978
Aujourd'hui: 4
 



De passage, samedi, à la Misercordia, j’assistais, pour la dernière de la féria du Pilar, à une âpre corrida de Celestino Cuadri devant une moitié d’arène - ce qui, par les temps qui courent, n’est pas si mal. Présentation adéquate avec deux éléments de plus de 630 kilos, cornes irréprochables et comportement qui a plu aux amateurs du genre - avec un excellent quatrième. Il y eut en réalité de tout : de la caste certes, mais aussi de la faiblesse et une mobilité précaire, surtout pour les deux derniers.
Les trois toreros s’en tirèrent avec dignité et Javier Castaño aurait pu décrocher la timbale, au quatrième, cité de loin, montera vissée sur la tête, avec un réel temple et un « arrimón » impressionnant. Ses lacunes à l’épée le privèrent de tout triomphe. Il en fut de même pour "Paulita"
, dont personne ne remettra la classe en cause. Il s’agissait de sa première et, très probablement, seule corrida de l’année... Lui aussi ne put assurer à l’épée les dispositions montrées pendant la faena .
« Paulita », « Toñio », pour les amis, éclata en sanglots à la fin de sa seconde faena et, franchement, cela nous fendit le cœur. Comme il nous le dit par la suite : « tous ces efforts, ces sacrifices, cette attente et cette dure préparation pour une unique corrida sur laquelle je jouais ma carrière et ma vie, cela en vaut-il la peine ? »
Que répondre à ce doute, à cette angoisse ? Que dire devant le terrible destin des toreros, vilipendés trop souvent mais stoïques dans les succès comme dans les échecs ? « Toñio » persévérera car il a de grande qualité humaines et artistiques et un jour il touchera le grand toro auquel il fera la grande faena qu’il porte en lui. Ou peut-être pas...
Le destin des toreros est solitaire et tragique... Ce sont des héros dans la défaite comme dans le triomphe.
P.V.
http://www.corridasi.com/news/news.php



tem40 Le: 16/10/11
Toros et rugby Aire sur Adour
Image aléatoire
Galerie
Recherche