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S'il est encore trop tôt pour savoir quelles vont être les mesures prises par le ministère de l'agriculture français pour combattre les effets de la langue bleue, le simple fait que la question soit posée par le ministre peut être considéré comme une avancée.
Car au moins, à partir d'aujourd'hui, le dossier d'une affaire qui nous empoisonne depuis un an est enfin ouvert officiellement. Rappelons en effet que jusqu'à présent les seules prises de position du ministère avaient été officieuses, lors de la visite qu'avait rendu Jean Grenet à Dominique Bussereau notamment. Le ministère disait être conscient de la gravité de la situation, ce qui ne l'empêchait pas de ne rien tenter pour y remédier, estimant sans doute que tant que les secteurs bovin et ovins n'étaient pas touchés il n'y avait pas péril en la demeure.
Péril il y a donc maintenant grâce à nos amis anglais qui ont exporté la langue bleue sur le continent. Et le lobby agricole d'interroger le ministre pour savoir ce qu'il y a lieu de faire. Il est rassurant de constater qu'à aucun moment l'Espagne n'est citée, comme si elle n'était pas concernée par un problème qui coupe son territoire en deux parties égales. Et il est rassurant de constater aussi que le ministre entend passer des accords bi-latéraux avec les autres pays européens concernés afin que les animaux des zones non touchées puissent continuer à voyager sans encombre.
Que se passera-t-il si l'épidémie s'étend et envahit une bonne partie du territoire français ? Les spécialistes répondent qu'a priori cela est peu probable et que le moucheron porteur de la langue bleue n'en a plus pour très longtemps avec la venue de l'hiver... Argumentation déjà entendue voici plus d'un an, dont la répétition veut simplement dire que l'on n'a pas pris à Paris le temps de réfléchir au-delà.
En Espagne les choses ont pourtant bougé, et grâce à un laboratoire français les bovins sont désormais vaccinés ce qui devrait permettre leur libre circulation partout... sous réserve d'accords bi-latéraux bien sûr avec les pays européens concernés. Il serait donc peut-être temps de revenir à la charge et d'inviter le ministre à inclure dans sa réflexion le cas - très mineur certes - des arènes françaises. N'ayant plus à se couvrir vis-à-vis du secteur bovin français qui s'est débrouillé tout seul pour importer la maladie en France, et sensibilisé par la période pré-électorale qui comme chacun sait est le meilleur moment pour demander aux administrations d'accélérer les dossiers, rien ne dit qu'il ferait la sourde oreille... Et encore moins qu'il dirait non.




tem40 Le: 12/01/12
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