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Petit retour sur un sujet d’actualité…

A un moment où la polémique sur l’abattage rituel fait rage, je n’ajouterai rien à la polémique car après tout, c’est affaire de convictions pour chacun d’entre nous, mais je me permets seulement de rappeler mot pour mot ce que j’avais écrit ici il y a environ un an et demi, très exactement le 18 novembre 2010, texte auquel je ne changerais pas une virgule si j’avais dû l’écrire aujourd’hui…

Aïd El Kébir

En ce moment, la communauté musulmane fête l’Aïd El Kébir, l’une des plus grandes fêtes du monde islamique. Je ne rentrerai pas dans les détails et il n’est pas question ici de porter un quelconque jugement à caractère religieux, dans le respect de toutes les croyances et des manifestations qui correspondent à chaque culte. Sauf que… le rite lié à cette célébration s’accompagne du sacrifice de moutons, la lecture des extraits d’articles qui suit me paraissant édifiante…

"C’est la fête la plus importante de la religion musulmane. Elle commémore l’acceptation par Abraham (Ibrahim) du sacrifice de son fils Ismaïl. Un agneau ou un mouton est sacrifié.

Pour fêter cette fête musulmane, un abattoir temporaire, qui permettra de sacrifier un millier d’ovins a été inauguré hier à La Courneuve, en Seine-Saint-Denis. Il s’agit de l’un des départements qui comptent le plus de musulmans en France.

(…;) Les moutons abattus pour la fête du Sacrifice doivent être égorgés selon le rituel appliqué pour toute viande “halal”, mais l’abattage doit se faire après la prière matinale, en évoquant la famille à laquelle l’animal est destiné. Pour que la viande soit “halal” (c’est-à-dire “autorisée, licite”;) et non “haram” (“illicite”;), l’animal doit être égorgé et saigné rituellement, avec un couteau fin et aiguisé de façon à réduire au maximum sa souffrance. Le rituel se fait “au nom d’Allah” (“au nom de Dieu”;).

Bien au-delà des capacités de cet abattoir, ce sont plusieurs dizaines de milliers d’ovins qui devraient être sacrifiés pendant l’Aïd en Seine-Saint-Denis. “Je ne suis pas sûr que l’abattoir (temporaire) soit une réponse unique”, a déclaré M. Bartolone. “Il faut que la communauté musulmane puisse s’organiser pour faire face à cette demande”, a-t-il ajouté, envisageant la mobilisation d’un abattoir permanent pour produits halal…"

Vous avez bien lu, rien qu’en Seine-Saint-Denis (93), ce sont plusieurs dizaines de milliers d’ovins qui sont sacrifiés de cette manière… Sans vouloir forcer les chiffres, on peut imaginer combien ça représente pour l’ensemble de l’Hexagone ! Vous voyez certainement où je veux en venir…

Eh oui, connaissant la sensibilité des bonnes âmes horrifiées par la moindre goutte de sang lorsqu’il s’agit du combat d’un toro de lidia, on pourrait quand même s’attendre à une vive réprobation accompagnée d’articles de journaux, de plateaux télé avec images sanguinolentes à l’appui, de pétitions, de manifestations, de demandes d’abolition, mais là, bizarrement, rien, nib de nib, nada, nothing, motus, zobi ! Comme quoi, les grandes causes restent sélectives et que certains – et taines - s’époumonent quand ça arrange, alors qu’on la ferme étrangement quand ça dérange ! J’ai eu beau surfer sur le net, le mot d’ordre semble être : pas de vagues !!! Et si protestations il y a, c’est au mieux du bout des lèvres… Alors que pour les toros, aucune retenue, ça y va gaiment à grand renfort de déclarations fracassantes, d’affiches 4 sur 4, et tout le saint-frusquin qui va avec !!! Franchement, j’aimerais bien qu’on m’explique…

Où sont donc passé nos moralistes, nos animalistes, nos antis ? Je me le demande, peut-être vous aussi d’ailleurs, car entre un petit millier environ de toros braves lidiés en France chaque année et des dizaines de milliers de moutons égorgés, il y a une sacrée paille !

Remarquez, j’ai quand même une petite idée du pourquoi du comment de la chose car le courage et les convictions de certains s’arrêtent là où le politiquement correct et la paix sociale doivent être préservés à tout prix. Pas d’huile sur le feu, friture sur toute la ligne… Pour les grandes gueules habituelles, c’est probablement plus facile de s’en prendre à la corrida. Mais là, motus et bouche cousue. Un silence coupable ! Il faudra peut-être le leur rappeler un jour…"

http://www.torofiesta.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1586:abattage&catid=68:chroniques&Itemid=67



tem40 Le: 08/03/12
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