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« Après un premier retrait des ruedos fin 2007, j’avais décidé de revenir dès 2009, persuadé de ne pas avoir tout dit devant la tête d’un toro.
Trois temporadas se sont écoulées depuis. Trois temporadas durant lesquelles, par amour du toro et de ma profession, à force d’abnégation, de don de soi-même, de sacrifices, j’ai réussi à remonter la pente et à gagner, je pense, le respect de l’afición. Trois temporadas qui m’ont permis, tout en sillonnant la France taurine, de faire de belles rencontres et de m’accomplir comme matador de toros.
L’heure est aujourd’hui venue de faire le bilan. Dix-huit ans après mes premiers pas au Centre Français de Tauromachie, mon aficion et mon envie sont intactes, mais je crois être arrivé au bout du chemin en tant que matador en activité. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de mettre un terme définitif à ma carrière.
Je tiens à remercier tous ceux et celles qui m’ont apporté leur soutien ou leur aide durant toutes ces années. J’ai vécu des moments exceptionnels que seule la tauromachie est capable d’offrir, et mes souvenirs seront inoubliables. Je me retire fier de ce que j’ai pu réussir, heureux et sans amertume envers cette profession pour laquelle, par amour par passion, j’ai consacré ma vie.
Bonnes fêtes de fin d'année à tous. »


J’ai beaucoup apprécié le communiqué de Julien Miletto…
D’abord parce qu’il est très émouvant de par sa sincérité, mais aussi parce qu’il ne se cherche pas mille excuses pour ne pas avoir pu aller encore plus loin
On sait combien est difficile cette profession, combien elle en laisse meurtris sur le bord de la route, souvent pour avoir refusé de voir la réalité en face. Cette vérité, c’est toujours le toro qui l’énonce, pas les flatteurs, et après une première pause, Julien vient de jeter l’éponge dans la dignité, sans faire la corrida de plus, de trop, celle que l’on attend, que l’on cherche désespérément, et qui si elle finit par arriver, même en cas de succès, n’en assure plus d’autres en suivant.
Une chose est sûre, Julien peut partir la tête haute, comme ces joueurs ou ces guerriers vaincus, mais qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes, qui se sont arrimés et se sont battus jusqu'au bout avec vaillance, en braves, sans tricher, sans perdre leur âme, ni se perdre dans des compromissions qui le plus souvent mènent nulle part.
Il est déjà loin le temps où El Juli lui donnait l’alternative à Nîmes, et treize ans après, c’est quelque part une nouvelle existence qui va commencer pour cet homme, ce papa, sans les bruits, les lumières et les odeurs des arènes, sans les rugissements des toros, sans ces instants de gloire, mais avec probablement comme viatique l’expérience accumulée au cours d’une trajectoire somme toute honorable. Pour la nouvelle aventure qui s’ouvre devant toi, Suerte, Juju…

http://www.torofiesta.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1424:juju&catid=68:chroniques&Itemid=67

Ainsi Julien Miletto a décidée de renoncer à toréer. Il l'a fait avec modestie et élégance. L'annonçant simplement avec les mots du cœur dans un communiqué. Nous le regretterons et cette décision prise dans la discrétion nous peine. Mais c'est son choix, respectons-le!
Quand on sait les efforts, les souffrances morales, les douleurs physiques que demandent le métier de matador auquel Julien aura accédé, on se doute que cette décision a été dure à prendre. Il reste toujours l'espoir et surtout le sentiment que tout n'a peut-être pas été dit et que, peut-être, un toro permettra un rebond, un avenir meilleur.
Hélas les choses ne se passent jamais comme cela (aujourd'hui en tout cas) et il ne sert à rien de croire au Père Noël, même en cette période.Le destin aura voulu que Mimizan soit la dernière corrida de Julien. Il y a été victime d'une dure blessure au moment même où, la musique se mettant à jouer, relâché, il donnait le meilleur de lui même. Autrement dit en tauromachie, comme dans la vie en général, le destin ne tient qu'à un fil : un toro qui se confie puis qui s'avise et qui vous fonce dessus sans que personne ne s'y attende...
Je me souviens de Julien sur la civière en partance dans l'ambulance vers Dax me lançant avec un sourire ces mots: "cela n'est rien, soit tranquille". En fait la blessure était grave et pendant ce temps là, la fête continuait: Julien Lescarret tuait son toro et Joselito Adame coupait son oreille.
C'est une dure expérience, une vie de bagnard que celle de torero et, dans l'ensemble, les critiques qu'on leur adresse sont bien injustes. Le courage qu'elle demande en fait des êtres d'exception, uniques dans notre société qui devrait leur faire une place plus importante. De cette confrérie de Chevaliers, Julien Miletto fait partie. Il a bien gagné notre respect et notre affection...

Pierre Vidal
http://www.corridasi.com/news/news.php

tem40 Le: 26/12/11



C'était une nuit sans lune et glaciale. Les bêtes étaient tranquilles dans les cercados de pierre. Une étoile brillait dans le ciel et se mouvait lentement indiquant comme une direction. Je suivis son invitation et je partis, chaussé de mes gros sabots, dans le Campo. Il y avait, au loin, comme un bouhaha léger et des lumières qui s'agitaient, aux alentours de la Grotte où nous nous cachions avec les amis du village.
Aux abords de la Grotte une foule grave était réunie. Personne ne fit attention à moi et je pus m'approcher en silence. Il y avait sur un lit de paille, un enfant grâcieux qui attirait tous les regards. Sa mère, une jeune femme légèrement en retrait, était agenouillée près de lui. On me dit son nom : Mari Paz - je la croyais au Mexique... Derrière, à genoux lui aussi, son père il parait, mais on en n'était pas bien certain : Un certain José, un hombre muy discreto, me dit mon voisin. Le charpentier des arènes du village, un barbu, les mains tailladées par le travail du bois. Je l'avais vu reclouer la talenquère démolie par un Miura, quelques jours avant. Son habileté -un marteau, trois clous, une planche qui trainait- m'avait ébloui et pourtant personne n'y avait prêté attention.
Dans le fond de la Grotte, trois princes splendides avaient pris place : les Rois Mages -me dit-on. Ils était venus de loin, suivant leur -bonne- étoile : de Madrid où ils venaient de gagner une grande bataille. Le premier, sévère et habillé modestement, portait un coffret plein d'or ; le second, Simon -tout le monde connaissait son nom- avait un costume bariolé et l'encens qu'il faisait brûlait avait une odeur ensorcellante et tournait les têtes ; Toñio, le troisième avait le regard sombre, le visage encore marqué par la défaite de Barcelone, il portait un coffre avec la myrrhe entêtante ; pour conjurer l'échec.
Le vieux cheval de piques de l'écurie et le Semental le plus agressif de la manade soufflaient avec tendresse sur l'enfant pour le réchauffer.
On se pressait désormais dans la Crèche : le peuple était venu à l'appel de l'étoile. Les bergers amenaitent leurs agneaux lovés autour de leur cou. Rafaël le gitan, voleur de poules patenté, avec son costume chamarré, fraternisait avec l'Aguazil, noir corbeau souriant pour une fois. Le meunier tenait son bonnet à la main et il avait son sac de farine et je reconnus le Mayoral qui venait à ses côté les mains vides... mais il était avec sa femme qui avait fait des beignets pour l'occasion. Même le ganadero avait fait le déplacemenent, il avait éteint son cigare et il discutait aimablement avec l'Imprécateur du village -"el Cojo"- qui l'avait pourtant provoqué lors de la dernière sortie de ses toros - ils étaient tous aféités, il est vrai ! Le Ravi, les bras au ciel semblait heureux, comme il l'est toujours quand son peuple est rassemblé. Il levait les bras au ciel et lisait à voix haute cette sublime maxime qu'avaientt déroulé deux anges dans le ciel: "Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté".
Dehors dans le froid, une bande d'antis hurlaient leurs slogans haineux , mais la sérénité de la Crèche n'en était pas troublée.
Pierre Vidal
http://www.corridasi.com/news/news.php

tem40 Le: 25/12/11



C’est quoi la tauromachie ?

C’est l’histoire d’une passion, que l’Homme et le taureau vivent à chaque soleil, depuis que le monde est leur monde. Une rencontre entre l’humain et le sauvage. L’étrange poésie visuelle de leur imperfection. Un combat avec fin. Ils luttent, mais aucun ne se bat pour la vie, ils sont déjà condamnés. Ils cherchent l’éternité dans le berceau de nos émotions.

C’est l’histoire d’un plongeon dans l’au-delà. Quand outrepassée la force qui nous retient à l’autre, on devine l’éphémère sensation de l’aventure artistique. Déposer son corps, se raccrocher à l’esprit, matérialiser ses peurs en terre animale.

C’est l’histoire d’un dialogue des sens. Les pensées dansent et s’unissent en un instant. L’équilibre a priori impossible de l’échange, naît pourtant de l’expression de chaque personnage. Se rendre maux pour mots.

C’est l’histoire de ma vie de torero. Incapable d’exister sans Minos. Coupable d’espérer, sans fantasque ni armure, un monde meilleur. Etre torero tout autant qu’un autre et jamais plus que moi-même.

C’est l’histoire d’une invitation. Curiosité saine d’anticiper la mort, de la soulager de son fardeau. Une main tendue à la vie que l’on se doit de valoriser. Une porte entrouverte sur notre réalité.

Julien Lescarret
Matador de toros

http://www.culturestaurines.com/temoignage_lescarret
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tem40 Le: 24/12/11
Samedi, 24 Décembre 2011
Bien sûr, ce n’est pas la région la plus taurine de la Péninsule, mais…

Une fois de plus, comme ils n’ont certainement pas mieux à faire ou à penser, il se trouve de-ci,de-là, une poignée de députés pour aller taquiner les toros en sens inverse du poil. Ne cherchez pas, il s’agit toujours de régions où l’aficion n’est pas très virulente, histoire de s’approprier à peu de mérites des victoires qui n’en sont pas vraiment. Sauf que ça grignote…

Dernière en date, la région de Galice où il est fortement question d’interdire l’accès aux arènes aux mineurs de 12 ans ! Souvenons-nous qu’à Barcelone, ça avait commencé comme ça, dans une basse stratégie qui consiste à couper les racines…

D’autant plus préoccupant qu’après les vœux pieux du parti nouvellement en place, à savoir le PP, il se trouve qu’en l’occurrence, ses représentants sont de la partie ! Le bal des faux-culs continue…


http://www.torofiesta.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1420:galicia&catid=68:chroniques&Itemid=67

tem40 Le: 24/12/11
Le gouvernement régional de Castilla La Mancha a déclaré la tauromachie Bien d’Intérêt Culturel (BIC)…

Mais sa voisine, Castilla y León, n’est pas en reste et met en place une « Mesa de la Tauromaquia » qui prendra en charge les divers aspects de la tauromachie, notamment dans le domaine de sa promotion et de sa défense. Des initiatives importantes venant de deux grandes régions éminemment taurines…

Tout cela semble aller vers une volonté de protéger les toros en tant qu’éléments culturels. Comme un signe fort à une époque où ils sont souvent la cible et qui se défendent tant bien que mal pour subsister. Avec la montée au créneau du nouveau Ministre de l’Education, du Sport et de la Culture (rien que ça !), José Ignacio Wert, c’est maintenant qu’on va voir si les choses vont réellement s’améliorer. Avec au départ uine impresssion favorable, si l’on s’en tient aux récentes déclarations du nouveau chef du gouvernement, Mariano Rajoy. Il ne lui suffira plus à présent qu’à joindre des actes à ses paroles…

http://www.torofiesta.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1418:castilla&catid=68:chroniques&Itemid=67



Jose Ignacio Wert, nouveau ministre de la culture



tem40 Le: 23/12/11
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