Derniers articles http://www.torosenmimizan.fr Derniers articles (C) 2005-2009 PHPBoost fr PHPBoost Hemingway, l'Espagne et les toros; http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?cat=11&id=260 http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?cat=11&id=260 <strong><p style="text-align:center">Hemingway, l&#8217;Espagne et les toros : 60 ans après.</p><br /> <br /> Le Nobel nord-américain, un des représentants de « la génération perdue », qui universalisa les fêtes de San Fermin, a dit adieu, en 1960, au pays qu&#8217;il aimait tant.<br /> <br /> 1923 : La première guerre mondiale est terminée. Le jeune Hemingway y avait participé comme ambulancier, et le voici qui débarque dans ce pays qu&#8217;il aimera tant . Cette découverte se fit en pleines Fêtes de San Fermin. Ce fut une révélation sans oublier en 1925 la rencontre et l&#8217;amitié avec Cayetano Ordoñez « Niño de la Palma » qui servit de modèle pour « Mort dans l&#8217;après-midi » sous le nom de Pedro Romero. Et depuis ce moment là, Don Ernesto, comme l&#8217;appelaient les pamplonicas, n&#8217;oublia plus jamais l&#8217;Espagne et les espagnols.<br /> <br /> Le déclenchement de la guerre civile marque son retour comme correspondant de guerre engagé dans la cause perdue de la deuxième République. On peut revivre les expériences de cette terrible époque dans le magnifique « Pour qui sonne le glas.»<br /> <br /> <br /> Trente ans passèrent avant que Don Ernestro ne redécouvre Pamplona et les Fêtes de San Fermin en 1953. <br /> <br /> <p style="text-align:center"><img src="http://www.torosenmimizan.fr/upload/hemingway_pamplona_1_20467042_20200710143356.jpg" alt="" class="valign_" /></p><br /> <br /> Antonio Ordoñez qui venait de passer l&#8217;alternative deux ans plus tôt, organisa un rendez-vous qui aboutit à un dîner dans le célèbre restaurant Las Pocholas. On imagine que le souvenir du « Niño de la Palma », père du jeune et génial Antonio, présidait cette rencontre qui fut le début d&#8217;une amitié filiale que seule une cartouche de 12 interrompit plusieurs années plus tard. Dès lors, l&#8217;écrivain qu&#8217; Ordoñez appelait « Papa Ernesto » suivit le torero de plaza en plaza.<br /> <br /> <p style="text-align:center"><img src="http://www.torosenmimizan.fr/upload/hemingway_y_ordonez_20467052_20200710143353.jpg" alt="" class="valign_" /></p><br /> <br /> <br /> 1959 : L&#8217;été dangereux.<br /> Hemingway, auréolé de son prix Nobel gagné en 1954, s&#8217;engagea avec la revue Life à assurer un reportage sur l&#8217;affrontement dans les ruedos de Luis Miguel Dominguin et Antonio Ordoñez. Ce reportage contribua à la mythification de cette opposition qui dans tous les cas fut violente entre les deux diestros qui étaient devenus beaux frères, Antonio ayant épousé Carmen la s&#339;ur de Luis Miguel. <br /> <p style="text-align:center"><br /> <img src="http://www.torosenmimizan.fr/upload/ordonez_luis_miguel.jpg" alt="" class="valign_" /></p><br /> <br /> Ce fut un affrontement réel, quoique certains y virent un simple événement publicitaire. Mais ça ne fut pas le cas : la preuve en est, chacun des deux toreros fut blessé gravement trois fois cet été là.<br /> Toutefois, les anecdotes ne manquèrent pas durant ce périple. Ainsi, dans l&#8217;entourage d&#8217;Hemingway se trouvait un joueur de baseball nommé Hotchner qu&#8217;Ordoñez était parvenu à habiller en torero pour faire le paseillo à Ciudad Real. Le batteur yankee n&#8217;osa pas sortir du callejon bien que Juan de la Palma, banderillero et frère d&#8217;Ordoñez, lui ait offert une paire de banderilles ce qui manqua le faire s&#8217;évanouir.<br /> Un jour, après avoir toréé, ils se préparaient à dîner. Louis Miguel, qui était déjà arrivé, faisait part aux personnes présentes de ses doutes de pouvoir se rendre à Bilbao en raison d&#8217;une blessure. En voyant entrer son beau frère, -qui l&#8217;avait entendu- il cria qu&#8217;il serait au Bocho. <em>( surnom amical de Bilbao)</em><br /> C&#8217;est ce jour là qu&#8217;il reçut une grave cornada dans le ventre en amenant le toro à la pique.<br /> <p style="text-align:center"><img src="http://www.torosenmimizan.fr/upload/hemingway_ordonez_dominguin.jpg" alt="" class="valign_" /></p><br /> <br /> Après cet « été dangereux » mais passionnant, le vieil écrivain marqué par l&#8217;alcool et les délires, avait déjà dépassé un point de non-retour. Il revint rapidement en Espagne en 1960. L&#8217;année suivante, à la veille de ses 62 ans, il se tira une balle dans la tête avec un fusil de chasse dans sa maison de l&#8217;Idaho. <br /> <br /> <em>D&#8217;après la chronique de Alvaro R. del Moral parue dans El Correo de Andalucia</em></strong><br /> <br /> <em>"Géneration perdue" : terme inventé par Gertrude Stein. Ernest Hemingway est le représentant le plus typique de ce qu'on a appelé la « génération perdue ». On désigne par ce terme, aux États-Unis, la génération jetée dans la Première Guerre mondiale, sacrifiée en quelque sorte aussi bien moralement que physiquement, car les survivants en étaient souvent revenus terriblement désabusés. Ce terme désignera le groupe d&#8217;artistes et d&#8217;intellectuels américains installés à Paris entre les deux guerres.)</em> Wed, 15 Jul 2020 14:46:01 +0200 1913-2013: Centenaire de la naissance d'Albert Camus http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?cat=11&id=141 http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?cat=11&id=141 Albert Camus <br /> La relation entre l'Espagne et Albert Camus fut toujours étroite de par les racines espagnoles de sa mère. Il appréciait la culture hispanique et la tauromachie comme le montre ce petit film familial en prélude au documentaire "Albert Camus: 1913-1960. Une tragédie du bonheur" un film de Jean Daniel et Joël Calmettes dit par Jean Louis Trintignant, qui analyse le côté le plus intime d'un des penseurs le plus important et influent du XXème siècle.<br /> <br /> <!-- START HTML --> <iframe src="//player.vimeo.com/video/46136610" width="500" height="375" webkitallowfullscreen mozallowfullscreen allowfullscreen></iframe> <!-- END HTML --> Mon, 11 Nov 2013 12:35:01 +0100 "La tauromachie, la fusion des valeurs esthétiques avec les valeurs éthiques de l’existence http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?cat=11&id=139 http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?cat=11&id=139 <p style="text-align:center"><img src="http://www.torosenmimizan.fr/upload/wolff_essai.jpg" alt="" class="valign_" /></p><br /> <strong>"La tauromachie, la fusion des valeurs esthétiques de l&#8217;art avec les valeurs éthiques de l&#8217;existence." </strong>par le philosophe<strong> Francis Wolff</strong><br /> On raconte l&#8217;histoire suivante : Dans les années 50, se rencontrent le grand philosophe allemand Heidegger et le grand philosophe espagnol Ortega y Gasset. Le premier demande, avec une pointe de xénophobie : « Pourquoi y a-t-il si peu de philosophes espagnols ? » Le second répond : « Et pourquoi y a-t-il si peu de toreros allemands ? »<br /> Cette histoire est certainement inventée mais elle a un fond de vérité. Les pays à forte tradition philosophique ne sont pas des terres taurines et vice-versa.<br /> [&#8230;.]<br /> Pourquoi philosopher sur les toros ? C&#8217;est vrai que la Fiesta n&#8217;a pas besoin de philosophie, de même que la peinture, la musique ou la poésie. Celui qui éprouvait le besoin de philosopher sur les toros, c&#8217;était moi.<br /> Depuis environ 40 ans comme aficionado et philosophe professionnel j&#8217;éprouvais la nécessité de me retrouver avec moi-même. Faute de pouvoir guérir de ses passions, un philosophe doit s&#8217;efforcer de les exprimer dans le langage de la raison. Et dans mon cas, il s&#8217;agissait de solder une dette : rendre à la Fiesta de toros un peu de l&#8217;expérience absolument singulière et cependant universelle qu&#8217;elle m&#8217;a donnée et l&#8217;infinité de plaisirs qu&#8217;elle m&#8217;offre en les traduisant en une langue étrangère et universellement accessible (c&#8217;est au moins ce que j&#8217;ai essayé de faire) celle des concepts et des arguments.<br /> [&#8230;]<br /> On dit que la philosophie s&#8217;efforce de répondre à 2 questions fondamentales: « qu&#8217;est-ce ? » (notion d&#8217;essence) et « pourquoi ? »(notion de fondement). Ce qu&#8217;est la corrida de toros ? Nul ne peut répondre à cette question -et la philosophie encore moins- Mais on peut philosopher sur le fait que la corrida de toros n&#8217;est pas définie. On peut faire son histoire, décrire ses phases, déterminer ses règles mais on ne peut pas dire ce que c&#8217;est. Pourquoi ? Parce qu&#8217;elle n&#8217;entre dans aucune catégorie définie. Ce n&#8217;est ni un sport, ni un jeu, ni un sacrifice et ce n&#8217;est pas exactement un art ni vraiment un rite ; elle prend un peu de toutes ces pratiques et fait de tout ça une création originale et pour ainsi dire unique. Avec un peu de toutes les grandes pratiques humaines, aussi superficiel que soit ce « peu », elle crée sa propre profondeur. <br /> Par exemple, au sport elle emprunte la mise en scène du corps et le sens de l&#8217;exploit physique. Des beaux arts, elle prend l&#8217;essentiel : la transformation d&#8217;une matière brute (qu&#8217;est la charge naturelle du toro bravo) en une &#339;uvre humaine, harmonieuse, tempérée ; comme dans le dressage, l&#8217;animal s&#8217;humanise. Des cultes elle prend l&#8217;obsession des signes et par eux maintient le rituel hypertrophié qui la caractérise. Elle rend la tragédie réelle, car on meurt réellement mais néanmoins théâtralise la lutte à mort, car la vie et la mort se jouent, déguisé en habit de lumière. D&#8217;un jeu elle fait un art, car elle n&#8217;a d&#8217;autre finalité que son propre acte ; d&#8217;un art elle fait un jeu car elle laisse une part au hasard. C&#8217;est aussi un spectacle et peut être le plus spectaculaire de tous. Mais c&#8217;est le spectacle de la fatalité et en même temps de l&#8217;incertitude où tout est imprévisible &#8211;comme dans une compétition sportive-et à la fin connue d&#8217;avance &#8211; comme dans un rite sacrificiel. De telle manière que la corrida n&#8217;appartient à aucune catégorie mais à la réunion en un acte unique de tous les composants de la culture humaine. C&#8217;est ainsi que dans toutes les civilisations humaines où il y eut des toros bravos on inventa une tauromachie.<br /> La seconde question philosophique est « pourquoi ? » Il y a une manière indirecte de répondre : Quelles sont les valeurs de la fiesta ?<br /> Il y en de nombreuses. Valeurs écologiques : biodiversité, élevage intensif, équilibre de l&#8217;écosystème de la dehesa, respect de la nature de l&#8217;animal dans ses conditions de vie etc&#8230;Valeurs humanistes : grandeur de l&#8217;homme, victoire de l&#8217;intelligence sur la force, de la culture sur la nature etc&#8230; Valeurs éthiques : le courage, l&#8217;abnégation, la loyauté, le dédain de la souffrance, l&#8217;élévation du corps par le mental etc &#8230; Valeurs esthétiques, le beau et le sublime : le beau, soit la mesure, la disposition de toutes les parties en un tout, le sublime, soit la démesure, l&#8217;excès de toutes les parties dans le tout. Et la corrida de toros, parfois nous offre le beau, parfois le sublime.<br /> Mais peut-être que le plus apparent est la singulière fusion de toutes ces valeurs que nous offre la fiesta de toros. Il s&#8217;agit d&#8217;une pratique, d&#8217;un spectacle, d&#8217;un art, d&#8217;un rite dans lequel les valeurs esthétiques se confondent avec les valeurs éthiques. Et c&#8217;est l&#8217;unique pratique vivante de ce type, je n&#8217;en vois pas d&#8217;autres. En général, à notre époque, d&#8217;un côté il y a l&#8217;art (qui produit parfois des &#339;uvres belles et émotionnantes et parfois dérangeantes) et d&#8217;un autre côté il y a la vie (où parfois se manifestent des conduites dignes et sages quelques fois héroïques). Mais l&#8217;art s&#8217;oppose toujours à la vie.<br /> La corrida de toros est précisément la fusion des valeurs esthétiques de l&#8217;art avec les valeurs éthiques de l&#8217;existence. Et cela nous ramène à l&#8217;origine de l&#8217;art ou à sa meilleure raison d&#8217;être dans laquelle le « beau geste » est en même temps un geste moral (pour ce qu&#8217;il montre de courage, de générosité, de grandeur et surtout de loyauté envers son adversaire), et aussi un geste artistique (pour ce qu&#8217;il montre d&#8217;harmonie, de pureté, d&#8217;équilibre, d&#8217;expression de pouvoir). Les grecs avaient un seul mot pour désigner ce qu&#8217;on admire dans une personne : kalon, qui signifie en même temps beau et bon.<br /> Kalon est la posture du torero, non seulement quand il torée bien « comme Dieu l&#8217;exige » mais simplement en étant torero. Car kalon se réfère à la qualité du corps visible, à l&#8217;élégance sensible, à l&#8217;harmonie d&#8217;une &#339;uvre équilibrée, mais aussi à la qualité de l&#8217;attitude morale , à l&#8217;élégance de l&#8217;âme, à la posture de celui qui est en harmonie avec le monde, en même temps serein et enlevé, en même temps attentif et éloigné des événements, éloigné de ses propres intérêts vitaux immédiats, jusqu&#8217;au point de s&#8217;élever au-delà de sa propre vie. La corrida nous dit : dans le geste torero, dans la suerte réussie, dans une belle série, dans une grande faena, on ne peut distinguer ce qui est éthique (courageux, ardent, conquis sur le risque de blessure ou de mort) de ce qui est esthétique (harmonieux, nécessaire, magnifique, sublime).<br /> La corrida nous dit : le droit de tuer un animal respecté ne s&#8217;obtient qu&#8217;en jouant sa vie. Et ce risque n&#8217;est pas vain comme dans un pari d&#8217;adolescent, car il produit une &#339;uvre, non avec le toro &#8211;adversaire dans le combat qui doit être dominé et vaincu- mais avec sa charge qui doit être formée, transformée qui doit être dirigée, calmée, caressée en somme dénaturalisée, pour devenir belle, humaine, poétique. La corrida réunit le beau et le bon, comme l&#8217;art populaire et savant, comme les deux côtés de toute création humaine, le soleil et l&#8217;ombre, la fête de la vie et la tragédie de la mort. Il n&#8217;existe aucune création humaine aussi riche. Pour cela, nous, aficionados, devons lever la tête de posséder un tel trésor.<br /> <br /> Traduit de Taurologia Tue, 22 Oct 2013 17:30:01 +0200 Paroles d'intellectuels http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?cat=11&id=107 http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?cat=11&id=107 Paroles d&#8217;intellectuels<br /> <br /> <strong>Jose Bergamin </strong>:<br /> Le toreo est un acte de foi : dans l&#8217;art, dans le jeu et en Dieu.<br /> <br /> <strong>Albert Boadella </strong>:<br /> Un véritable écologiste serait un défenseur de l&#8217;existence du bétail bravo. La perte la plus grave si la Fiesta disparaissait est sa valeur écologique.<br /> <br /> <strong>Gabriel Celaya </strong>: <br /> Je suis un ibère et si la mort chargeait, moi, je la toréerais.<br /> <br /> <strong>Salvador Dali </strong>:<br /> Lors d&#8217;une corrida je pourrais mourir d&#8217;une surdose de peur ou de plaisir.<br /> <br /> <strong>Gérard Depardieu</strong>:<br /> Les antitaurins sont plus violents que tous les matadors de toros.<br /> <br /> <strong>Federico Garcia Lorca </strong>:<br /> Je crois que les toros sont la Fiesta la plus culturelle du monde.<br /> <br /> <strong>Ernest Hemingway </strong>:<br /> Les corridas de toros sont pour moi très morales. <br /> <br /> <strong>Ramon Pérez de Ayala </strong>:<br /> Si j&#8217;étais dictateur en Espagne, j&#8217;interdirais les courses de toros ; comme je ne le suis pas, je n&#8217;en manque pas une.<br /> <br /> <strong>Benito Pérez Galdos </strong>:<br /> On peut dire que le jour où il n&#8217;y aurait plus de toros, les Espagnols devraient les inventer.<br /> <br /> <strong>Jose Ortega y Gasset </strong>:<br /> L&#8217;histoire du toreo est tellement liée à celle de l&#8217;Espagne, que sans connaître la première il serait impossible de comprendre la seconde.<br /> <br /> <strong>Juan Belmonte </strong>:<br /> On torée comme on est.<br /> Pour bien toréer, il faut oublier son corps.<br /> <br /> <strong>Henry de Montherlant </strong>:<br /> Le toreo est l&#8217;unique art qui joue avec la mort.<br /> <br /> <strong>Pedro Lain Entrago </strong>:<br /> Le torero est l&#8217;officiant d&#8217;un rite ancestral qui est devenu un jeu.<br /> <br /> <strong>Victorino de la Serna </strong>:<br /> Le torero n&#8217;est jamais un lâche, bien que, parfois, il expérimente l&#8217;indescriptible sensation de peur.<br /> <br /> <strong>Agustin de Foxa </strong>:<br /> L&#8217;unique muscle important dans le toreo c&#8217;est le c&#339;ur.<br /> <br /> <strong>Jean Cau </strong>:<br /> Aimer les toros c&#8217;est, chaque après-midi vers 5 heures, croire aux Rois Mages et aller à leur rencontre.<br /> <br /> <strong>Juan Carlos Arévalo </strong>:<br /> Il peut y avoir deux passes géométriquement identiques et esthétiquement différentes. L&#8217;art consiste dans cette différence.<br /> <br /> <strong>Santiago Martin « El Viti »</strong>:<br /> Pour être une figura del toreo il faut posséder de la tête, de l&#8217;art, du courage et, en plus, savoir dormir dans les voitures de cuadrillas. Sat, 22 Dec 2012 10:09:01 +0100 Quand un philosophe parle de toros. Fernando Savater. http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?cat=11&id=100 http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?cat=11&id=100 « <strong>Interdire les toros est un attentat contre la liberté d&#8217;opinion »<br /> « Seul un barbare ne fait pas la différence entre un humain et un animal »</strong><br /> <br /> <em>Comment expliquer le mouvement contre les corridas de toros ?</em><br /> <strong>« La baisse de popularité des toros est due au changement d&#8217;une société rurale en une société urbaine. Maintenant, les animaux sont traités comme les humains comme les personnages de Walt Disney qui parlent, pleurent, rient. Ceux qui luttent contre la Fiesta du toro ne réalisent pas que sa disparition ne serait pas uniquement la disparition des toros bravos. En Espagne, les dehesas où ils sont élevés ont un écosystème spécifique composé de bois, d&#8217;eau et de beaucoup d&#8217;autres animaux petits et grands. En terminer avec les toros bravos c&#8217;est condamner ces terres, véritables réserves naturelles, à être des champs de maïs transgénique. Les toros sont faits pour lutter avec l&#8217;homme selon certaines règles, comme les chevaux de course créés pour courir ; ces animaux disparaitront le jour où ferment les hippodromes. »</strong><br /> <br /> <em>A propos de la torture :</em><br /> «<strong> Les taurins n&#8217;apprécient pas la torture ; si c&#8217;était le cas il suffirait d&#8217;aller dans un abattoir&#8230;En supposant que j&#8217;apprécie la mort du toro, mon choix n&#8217;est pas le problème d&#8217;autrui et encore moins d&#8217;un gouvernant qui n&#8217;a pas le droit de condamner mon âme parce que les toros me plaisent ou parce que j&#8217;aime la pêche au saumon que lui considère comme mauvaise"</strong><br /> <br /> <em>A la question de l&#8217;art et du toreo </em>:<br /> « <strong>Un torero est un artiste. Il fait avec habileté quelque chose qui n&#8217;est pas facile. Celui qui le fait avec une habilité, disons exceptionnelle, est un artiste&#8230; Le torero est un être courageux qui canalise la peur des spectateurs face à un animal de 500 kilos qui charge avec deux cornes comme des poignards. Il nous décharge de la peur que nous ressentons face à la mort. »<br /> « L&#8217;animal n&#8217;a aucun droit moral ni aucun devoir. Il vit hors du règne de la loi. N&#8217;oublions pas qu&#8217;il y a des personnes très mauvaises qui ont de très bons sentiments pour les animaux. Les deux premières lois de protection de la nature et du droit des animaux, nous les devons à Hitler. Ce furent les premières lois écologistes en Europe. Lui-même avait un chien dont il s&#8217;occupait et qu&#8217;il aimait</strong>. »<br /> <br /> <em>Et les aficionados traités de nazis par le maire de Bogota ?</em><br /> «<strong> Dans le droit traditionnel on considère comme barbare le fait de ne pas faire de distinction entre l&#8217;humain et l&#8217;animal. Le toro bravo n&#8217;est pas un animal sauvage comme peut l&#8217;être un tigre, c&#8217;est une création consciente et délibérée de l&#8217;homme destinée à participer à un rituel. »</strong><br /> <br /> <em>Et à propos de l&#8217;interdiction en Cataluña ?</em><br /> <strong> « Cataluña veut se séparer de l&#8217;Espagne et veut rompre avec une tradition commune avec l&#8217;Espagne, les toros sont seulement des prétextes. A l&#8217;amalgame séparatiste viennent s&#8217;ajouter des éléments écologiques pour s&#8217;écarter de l&#8217;imaginaire espagnol. Les voix qui se font entendre au Pays Basque, d&#8217;où viennent les premiers toros, ont la même résonnance : une réaction contre l&#8217;Espagne, contre Castilla et Mancha. Tant qu&#8217;il y aura une aficion qui comprend les toros et vont dans les plazas, les interdire est un attentat contre la liberté d&#8217;opinion. »</strong><br /> <br /> Source : Burladero.<br /> Entrevue de « El Espectator » avec Fernando Savater<br /> Traduction: tem40 Tue, 06 Nov 2012 12:58:01 +0100 L'aficion de Denis Podalydès http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?cat=11&id=99 http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?cat=11&id=99 <br /> <p style="text-align:center"><img src="http://www.torosenmimizan.fr/upload/podalydes.jpg" alt="" class="valign_" /></p><br /> <br /> C&#8217;est lors d&#8217;une corrida des plus médiocres que Denis Podalydès fut littéralement happé par cette passion dévorante qu&#8217;on appelle aficion. Il écrit lui-même «<strong> stupeur, ravissement puis révélation bouleversante »</strong>Même la médiocrité de certains spectacles taurins trouve grâce à ses yeux :<br /> "<strong>Le spectacle de la médiocrité tauromachique n&#8217;est pas non plus pour me déplaire, et s&#8217;avère parfois si touchant, si intriguant de ce qu&#8217;il révèle des hommes qui, envers et contre tout, malgré la tristesse de ces arènes, la tiédeur d&#8217;un maigre public, la faiblesse de leur répertoire, affectent les poses triomphales, miment les gestes des grands, qu&#8217;ils ont vu faire et dont l&#8217;imitation souvent forcée, caricaturale, me charme cependant, me donne à rêver".</strong> <br /> Et sans chercher à convaincre qui que ce soit de « la beauté de la corrida »il consacrera un livre à son amour aussi subit que dévorant pour la tauromachie :<strong> "La peur, Matamore " </strong>dans lequel il partage ses peurs, ses doutes précisant que son engouement pour la corrida prend chez lui sa source dans ses plus anciennes peurs.<br /> Il avoue son manque de bravoure face à l&#8217;admiration qu&#8217;il voue à ces toreros et à Jose Tomas en particulier, son idole, le maître dont il admire l&#8217;élégance et le courage insensé. Il fait un parallèle entre le personnage de Matamore chez qui la peur est créatrice et celui du matador.<br /> <br /> <strong>'J' ai trouvé dans le spectacle tauromachique un étrange miroir dans lequel, me voyant à l'envers, pour ainsi dire, j'ai retrouvé, reproduit certaines peurs élémentaires. Matamore : nous gardons le souvenir, la mémoire de ses gestes, de ses peines, de ses catastrophes. Plus rien n'en est visible, plus rien n'en résonne, tout est fumée comique, dispersion inconséquente. Il n'y a rien à en dire. Rien qui puisse donner l'équivalent de l'intensité, de la vie, de l'excès, de la folie où nous convièrent ses boursouflures, ses pannes et ses déroutes, ses palinodies et ses mensonges. Plus rien. Et pourtant nous avons vécu, comme rarement. J'approche à tâtons de l'autre figure. Dans tout Matamore, il y a un matador. J'appelle Matamore ce désir de peur, de fuite, cet élan comique, violent, furieux, instable, incertain, affabulateur, qui me tient, me pousse, me fait travailler, avancer, reculer, m'encombre et me remplit, m'entrave et me libère</strong>.'D. P. <br /> <br /> Et il joue à être Joselito Adame : « <strong>Charge !Arrive viande noire ! Viens dans ma viande, mes nerfs </strong>» ou Jose Tomas qui pour lui, paraît «<strong> synthétiser quelques unes des représentations les plus fécondes et les plus émouvantes de l&#8217;artiste idéal »</strong> Sun, 04 Nov 2012 16:26:01 +0100 Sentimientos del Toreo : extraits http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?cat=11&id=98 http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?cat=11&id=98 Sentimiento del toreo<br /> <br /> <strong>Mario Vargas Llosa </strong>:<br /> En s&#8217;exposant avec juste un chiffon rouge dans les mains, face aux cornes de cette féroce montagne de 400 ou 500 kilos de nerfs et de muscles élevée pour charger et tuer, se loge un remords éthique de noblesse, de scrupule et de solidarité, une secrète recherche d&#8217;égalité à partager le risque.<br /> <br /> <strong>Francisco Brines </strong>:<br /> Certains, nous réunissons dans les plazas de toros devant la possibilité que, là, nous soit révélé ce pourquoi la Fiesta se justifie : la présence de l&#8217;Art.<br /> <br /> <strong>Luis Francisco Espla </strong>:<br /> Tu sais que ce moment de création tu ne vas pas le vivre une autre fois, et cela accentue sa sensation, sa force. Jamais tu ne pourras être spectateur de ce que tu as créé, comme c&#8217;est le cas pour le peintre ou le poète&#8230;On me demande d&#8217;expliquer ma conception du toreo. C&#8217;est ce que je tente de démontrer chaque après-midi dans la plaza.<br /> <br /> <strong>Jose Bergamin </strong>:<br /> Le toreo est un jeu d&#8217;héroïsme ou un héroïsme de jeu : héroïsme absolu&#8230; C&#8217;est un double exercice physique et métaphysique d&#8217;intégration spirituelle, dans laquelle se valorise la spécificité de l&#8217;homme héroïquement ou purement : dans le corps et dans l&#8217;âme apparemment immortels.<br /> <br /> <strong>Barcelo</strong>: Le toreo moderne commence avec des courbes. Toi, tu ne les voyais pas parce que tu étais dans la plaza ! Mais avant que les mules se retirent, au moment où on nettoie le ruedo, ce qui se voit le mieux, c'est la ligne courbe de l'arastre, mais aussi on observe parfaitement les passes, les mouvements... Cela dépend du terrain, mais là reste la mémoire de la faena pour ceux qui savent lire le terrain, comme les indiens.<br /> <br /> <strong>Espla </strong>: Il y a une chose claire qui nous renvoie une fois de plus au cercle: le toro définit aussi des terrains circulaires; si bien que, en marge de sa querencia, dans le ruedo, le toro fait converger des terrains circulaires, plus vers un point que vers un autre. Il crée des terrains centrifuges et comprend qu'il doit expulser tout ce qui rentre dans ce cercle, sur son terrain.<br /> <br /> Sentimiento del Toreo<br /> <br /> <br /> <a href="http://divisiondeopiniones.blogspot.fr/">http://divisiondeopiniones.blogspot.fr/</a><br /> <br /> Traduit par Tem40 Fri, 02 Nov 2012 15:00:01 +0100 Jose Bergamin: l'emotion du toreo. http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?cat=11&id=97 http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?cat=11&id=97 <p style="text-align:center"><img src="http://www.torosenmimizan.fr/upload/bergamin_aux_arenes.bmp" alt="" class="valign_" /></p><br /> <br /> Jose Bergamin <strong>« La solitude sonore du toreo </strong>» traduit par Florence Delay<br /> <br /> <br /> <strong>L&#8217;émotion du toreo<br /> <br /> Parce qu&#8217;elle est émotion et parce qu&#8217;elle est torera, l&#8217;émotion torera est magique. « Nous appellerons émotion &#8211; écrivait Sartre dans son admirable Esquisse d&#8217;une théorie des émotions précisément&#8211; une chute brusque de la conscience dans le magique. Ou si l&#8217;on préfère, il y a émotion quand le monde des ustensiles s&#8217;évanouit brusquement et que le monde magique apparaît à sa place. » Il ajoute qu&#8217;il ne faut pas voir dans l&#8217;émotion un désordre passager de l&#8217;organisme et de l&#8217;esprit qui viendrait troubler du dehors la vie psychique. «C&#8217;est au contraire le retour de la conscience à l&#8217;attitude magique, une des grandes attitudes qui lui sont essentielles, avec apparition du monde corrélatif, le monde magique. L&#8217;émotion n&#8217;est pas un accident, c&#8217;est un mode d&#8217;existence de la conscience, une des façons dont elle comprend son &#8220;être-dans-le-monde&#8221; [&#8230;] qui est deux, l&#8217;un magique, l&#8217;autre déterminé. Il ne faut pas croire que le magique soit une qualité éphémère que nous posons sur le monde au gré de nos humeurs. Il y a une structure existentielle du monde qui est magique. Ainsi y a-t-il deux formes d&#8217;émotion, suivant que c&#8217;est nous qui constituons la magie du monde pour remplacer une activité déterministe qui ne peut se réaliser, ou que c&#8217;est le monde lui-même qui se révèle brusquement comme magique autour de nous. [&#8230;] Il faut parler d&#8217;un monde de l&#8217;émotion comme on parle d&#8217;un monde du rêve ou des mondes de la folie. »<br /> Tout ce qui est art, jeu, fête, dans le toreo, appartient au monde magique de l&#8217;émotion. Le cercle magique des arènes l&#8217;inscrit dans l&#8217;ensemble de ses éléments. Les barrières de bois le dessinent sur le sable, la toiture le découpe dans le ciel. Et tout ce qui demeure à l&#8217;intérieur de ce rond, dans son espace déterminé, appartient au monde magique de l&#8217;émotion, horrible ou merveilleux, selon l&#8217;objet qui le motive. De telle sorte que le véritablement horrible ou merveilleux disparaît quand se rompt le cercle magique, soit, comme dirait Sartre&#8201;: « Quand nous construisons sur ce monde magique des superstructures rationnelles, car ce sont elles alors qui sont éphémères et sans équilibre, elles qui laborieusement construites par la raison se défont et s&#8217;écroulent, laissant l&#8217;homme brusquement replongé dans la magie originelle. »<br /> Pour celui qui contemple le monde magique du toreo existent ces deux formes d&#8217;émotion signalées par Sartre&#8201;: celle que nous construisons et celle qui nous est brusquement révélée. C&#8217;est ainsi qu&#8217;il arrive, dans le toreo comme dans la danse &#8211; surtout la danse sacrée et cette part de sacré qu&#8217;il y a dans le flamenco &#8211;, que l&#8217;émotion magique surpasse prodigieusement ou sublime leur réalité vivante. Exemple souvent cité par moi que celui de la danse, et Sartre aussi l&#8217;évoque, je crois me souvenir, dans sa Théorie des émotions&#8201;: quand le symbolisme du sexe pour la danseuse, de la mort pour le torero, transcendant son instinctive motivation, transforme ou transfigure le désir ou la peur. Dans le spectacle magique de la course, la présence de la mort est exclusivement liée au taureau tandis que les lumières de la raison irrationnelle, s&#8217;allumant et s&#8217;éteignant sur son habit, masquent d&#8217;immortalité le torero. Dès qu&#8217;un torero nous exprime volontairement ou involontairement sa vaillance ou sa peur, l&#8217;émotion magique de son art s&#8217;évanouit. Car l&#8217;émotion du toreo relève exclusivement de l&#8217;art. Le spectateur qui s&#8217;émeut d&#8217;autre chose le détruit, en lui substituant une sorte de pornographie mortelle qui le transforme lui-même en masochiste suicidaire et en assassin sadique&#8201;: tendances évidemment imaginaires, ignorées de lui, qui ne sent que plaisir et douleur frustrés, comme dans un inconscient fantasme d&#8217;onanisme.</strong><br /> <br /> <em>Jose Bergamin : écrivain, poète, dramaturge espanol, très engagé politiquement à qui on doit de beaux textes sur la tauromachie.</em> Sat, 20 Oct 2012 16:38:01 +0200 Manolete: "Elegante y sereno" http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?cat=11&id=87 http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?cat=11&id=87 <em>A l&#8217;occasion des 65 ans de la mort de Manolete, quelques passages du livre : Manolete « Elegante y sereno » de Jose Antonio Trujillo, médecin de Malaga qui relate les événements qui se sont déroulés en ce jour fatidique du 28 août 1947.</em><br /> <br /> <p style="text-align:center"><img src="http://www.torosenmimizan.fr/upload/manolete_2_377dc.jpg" alt="" class="valign_" /></p><br /> <br /> [&#8230;] Ainsi sortit Islero qui, dès le début déplut à Camara (Apoderado et ami de Manolete). Camara, au commencement de la faena à la muleta , lui cria : « Mets la muleta plus bas ! »<br /> Nous, qui connaissions ce langage, nous savions qu&#8217;il lui disait que ce toro ne lui plaisait pas. Le maestro n&#8217;y prit pas garde. Il devait démontrer son pouvoir et pundonor et rappeler à tous qui il était. Dans le callejon, il y avait aussi son ami le rejoneador Domecq qui commentait que le toro était dangereux du côté droit. Il changeait de direction continuellement. Mais le maestro continuait et abusait de la muleta arrivant même à lasser. Tout le monde lui demandait de tuer Islero rapidement. Il se décida enfin. Le terrain qu&#8217;il choisit pour donner la mort ne plut pas. « Là, non ! » cria le premier Luis Miguel Dominguin. Il commença à tuer très lentement [&#8230;] le piton droit de Islero attrapa le diestro à la cuisse droite, pratiquement à l&#8217;aine. Un frisson parcourut tout mon corps. Après quelques courts instants, je sautai dans le ruedo avec Guillermo pour ramasser le maestro blessé. A l&#8217;infirmerie le Docteur Garrido s&#8217;occupa de lui. L&#8217;hémorragie était très abondante. Les personnes dans l&#8217;infirmerie étaient si nombreuses qu&#8217;on ne pouvait pratiquement pas respirer. Je décidai de sortir pour me diriger vers la chapelle de la plaza. Mes prières étaient les meilleures aides que je pouvais apporter en ces instants tragiques.[&#8230;] La corrida était terminée que l&#8217;intervention durait toujours.[&#8230;] Il avait été décidé de le transporter après l&#8217;intervention à l&#8217;Hospital de los Marqueses de Linares. J&#8217;appris plus tard que cet hôpital avait été inauguré l&#8217;année de la naissance du diestro en 1917 : les hasards de la vie ! [&#8230;] Le blessé avait perdu beaucoup de sang et sa tension artérielle était si basse que c&#8217;était dangereux pour lui. On proposa de lui injecter du plasma pour élever la tension. [&#8230;]On allait commencer quand il s&#8217;écria : «Je ne vois pas, je ne vois pas, quelle douleur dans les reins. » Puis, il expira. Il était cinq heures du matin du 29 août 1947 dans la chambre 18 de l&#8217;Hôpital de los Marqueses de Linares quand expira Manuel Rodriguez « Manolete ».<br /> [&#8230;] « Clarito » disait de lui qu&#8217;il toréait comme ceux qui ne tuent pas et qu&#8217;il tuait comme ceux qui ne toréent pas. [&#8230;] Son enterrement fut suivi par une foule considérable. On le promena à hombros sous une pluie de fleurs. Plus tard, en allant me recueillir sur sa tombe, je pus lire ces vers qui toujours m&#8217;accompagnent :<br /> <br /> <p style="text-align:center">Devant la mort, il faut être comme lui devant les toros : <br /> Élégant et serein</p><br /> <br /> <a href="http://www.taurologia.com/">http://www.taurologia.com/</a> Fri, 31 Aug 2012 13:04:01 +0200 "Todos los otros son toros (yo soy El Juli)" http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?cat=11&id=82 http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?cat=11&id=82 <p style="text-align:center"><img src="http://www.torosenmimizan.fr/upload/ballet.jpg" alt="" class="valign_" /></p><br /> <br /> Juillet 2012 : création à Buenos Aires d'un ballet inspiré de la tauromachie et qui prend El Juli comme symbole central.<br /> Il s'agit d'une oeuvre expérimentale née de la collaboration du danseur catalan Jordi Mas et du dramaturge argentin Aimé Pansera. L'oeuvre s'inspire de textes de Charles Baudelaire, Manoleta, Denis Podalydès et Ignacio Sanchez Mejias. L'oeuvre est un portrait imaginaire du torero El Juli et raconte l'histoire d'un rêve dans lequel le jeune torero affronte un toro fantastique. Ce toro en réalité est sa propre peur. El Juli torée avec lui-même, affrontant ses propres fantasmes. L'oeuvre présente l'univers de la tauromachie de manière onirique et inquiétante.<br /> Le directeur de l'oeuvre explique :" <strong>Cette oeuvre est le fruit de la collaboration entre des compagnies de la ville de Barcelona, le danseur catalan Jordi Mas et une solide équipe d'artistes argentins. "Todos les otros son toros (yo soy El Juli)" réfléchit sur le symbolisme de l'art de la tauromachie, centrant son développement sur la confusion entre toro et torero. Nous sommes partis de l'idée d'un toro fantastique, crée par l'imagination, résultat et incarnation de la peur humaine. Tous, toro et torero sont, dans cette pièce, parfaitement identifiables: Je suis El Juli, Je suis le Toro."</strong><br /> <br /> <a href="http://www.taurologia.com/estrena-buenos-aires-ballet-inspirado-juli-1819.htm">http://www.taurologia.com/estrena-buenos-aires-ballet-inspirado-juli-1819.htm</a><br /> <br /> Traduit par tem<br /> <br /> Wed, 25 Jul 2012 18:40:56 +0200