Derniers articles http://www.torosenmimizan.fr Derniers articles (C) 2005-2009 PHPBoost fr PHPBoost 1918...2020 : d'une pandémie à l'autre ! http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?cat=6&id=262 http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?cat=6&id=262 <strong><p style="text-align:justify">1918&#8230;2020 : d'une pandémie à l'autre !<br /> <br /> Les 100 dernières années, des événements dramatiques ont bouleversé la vie des européens entrainant des répercussions catastrophiques sur le plan humain, sociologique et économique dans tous les secteurs. La tauromachie et l&#8217;élevage des toros bravos n&#8217;y échappèrent pas lors de trois de ces événements.<br /> <br /> <span style="text-decoration: underline;">1918</span> : Une pandémie des plus sévères déferla sur le monde. Elle dura 2 ans en 3 vagues. La seconde fut la plus meurtrière, la population ayant abandonné toutes restrictions après le premier confinement. Le premier cas serait apparu aux Etats-Unis aux environs de Boston. La pandémie prit le nom de GRIPPE ESPAGNOLE car l&#8217;Espagne, le seul pays de l&#8217;Europe occidentale à ne pas être impliqué dans la 1ère guerre mondiale, fut le premier pays à publier des informations sur l&#8217;épidémie.<br /> En France, les médias déclarèrent qu&#8217;il ne s&#8217;agissait que d&#8217;une grippe saisonnière.<br /> Comment aurait-on pu dévoiler le danger de la pandémie au moment de l&#8217;intervention des troupes américaines qui apportaient l&#8217;espérance de la victoire !<br /> <br /> [align=center] <img src="http://www.torosenmimizan.fr/upload/soldat_americain_14_18.jpg" alt="" class="valign_" /></p><br /> <br /> <em>Avec leurs uniformes de drap olive, leurs feutres à larges bords, leurs ceintures à poches multiples, cette allure de jeunes cow-boys de l&#8217;Ouest américain, ils apportaient une note de pittoresque inédit dans nos décors de guerre »</em> Journal « L&#8217;Illustration »<br /> <br /> Les premières troupes américaines débarquèrent en juin 1917 avec à leur tête le Général Pershing. Ils ne rejoignirent nos « poilus » dans les tranchées qu&#8217;au printemps 1918 après quelques mois de formation à cette forme de guerre qui leur était inconnue.<br /> <br /> <p style="text-align:center"><img src="http://www.torosenmimizan.fr/upload/poilus.jpg" alt="" class="valign_" /></p><br /> <br /> <br /> Pendant ce temps, en Espagne, les corridas continuèrent. La temporada ne fut finalement interrompue qu&#8217;au mois d&#8217;octobre ce qui priva Zaragoza de sa feria annuelle del Pilar.<br /> <br /> <img src="http://www.torosenmimizan.fr/upload/gripe_espa_ola_grande_750x536_a8f1e.png" alt="" class="valign_" /><br /> <br /> <br /> <br /> <br /> La pandémie se termina en 1920 quand la société réussit à développer une « immunité collective ».<br /> On entend souvent dire que les « années folles » ont été un exutoire après la terrible guerre de 1914-1918, c&#8217;est certainement le cas mais il est à parier que la fin de l&#8217;épidémie de la grippe espagnole participa à l&#8217;exultation, la libération des m&#339;urs, l&#8217;euphorie libératrice qui caractérisa la « Belle Epoque ».<br /> <br /> <span style="text-decoration: underline;">1936-1939 </span><span style="text-decoration: underline;">: La Guerre Civile Espagnole.</span><br /> <br /> Guerre fratricide, longue et meurtrière qui fit plus d&#8217;un million de victimes.<br /> Cette guerre fit aussi des ravages dans les élevages de toros bravos. En effet, le cheptel des toros de lidia disposait d&#8217;énormes étendues de pâturages et beaucoup considéraient que cet élevage ne présentait aucune utilité alimentaire à une époque de grave pénurie de viande. A cela s&#8217;ajoutait la haine vouée aux grands propriétaires, les vengeances et l&#8217;anarchie . Dès le début de la guerre, dans les régions soumises à la « terreur rouge », les greniers et entrepôts des grandes propriétés furent vidés et réquisitionnés. Ces « fils de la misère andalouse »qui avaient trimé sur ces terres et n&#8217;avaient connu que peine et famine, mangèrent à leur faim. Mais bientôt, ils s&#8217;attaquèrent au bien le plus précieux des grands propriétaires, héritage de 3 siècles de sélection : leurs toros bravos &#8230;. Ils goûtèrent à ce mets de choix, inconnu de la plus part : la viande fraîche. Dans les pâturages, ce fut un massacre organisé, dans les villages des festins qui, pour peu de temps, leur fit oublier la guerre. On estime à 12 000 le nombre de bêtes abattues, de nombreux sementales ne furent pas épargnés. Huit ganaderias furent totalement exterminées, d&#8217;autres ganaderos récupérèrent quelques bêtes échappées du massacre.<br /> Paradoxalement, la Fiesta Brava va continuer à connaître une grande popularité. Pendant la guerre, certains torreros défileront le poing levé aux accents de l&#8217;Internationale. Un correspondant de la Pravda, pensait que les brindis adressés à la Pasionaria, figure emblématique de la république, étaient l&#8217;expression d&#8217;une foi révolutionnaire. En 1940, c&#8217;est le bras tendu que se déroula le paseillo lors d&#8217;une corrida en l&#8217;honneur de Heinrich Himmler en visite à Madrid. Et ce plus grand assassin de masse connu, ne supporta pas le spectacle qu&#8217;il trouva détestable et extrêmement sanglant !! (animaliste avant l&#8217;heure ?&#8230;<img src="http://www.torosenmimizan.fr/images/smileys/clindoeil.gif" alt=";)" class="smiley" /><br /> <br /> <p style="text-align:center"><img src="http://www.torosenmimizan.fr/upload/cartel_de_la_alternativa_de_manolete.jpg" alt="" class="valign_" /></p><br /> <br /> <br /> Le 2 juillet 1939, à 16 jours de l&#8217;annonce officielle de la fin de la guerre, c&#8217;est un grand jour pour Manuel Rodriguez dit Manolete. Il deviendra matador de toros à Séville. Le toro de son alternative de la Ganaderia Clemente Tassara, avait été baptisé « Comunista » nom difficile à porter compte tenu des circonstances. Pour apaiser les esprits on le rebaptisa « Mirador ». Les oreilles de Mirador sortirent dans les mains du torero .<br /> <br /> <br /> <img src="http://www.torosenmimizan.fr/upload/mirador.jpg" alt="" class="valign_" /><br /> <br /> <br /> Manolete reçut l&#8217;alternative des mains de Chicuelo qui triompha lui aussi, remportant les oreilles et la queue de son adversaire. Bel après-midi de toreo qu&#8217;on qualifia de « printemps de Chicuelo »<br /> <br /> La décadence inévitable due à la diminution du cheptel entraina une autre difficulté : l&#8217;âge des toros. Dès 1939, il est impossible de fournir des toros d&#8217;âge conforme (4 ans). Beaucoup reprochèrent à Manolete de toréer des bêtes de petite taille. La Guerre Civile avait tant fait de ravages qu&#8217;il faudra attendre 1943, le renouvellement du cheptel pour retrouver des bêtes d&#8217;âge et de poids conformes.<br /> <span style="text-decoration: underline;"><br /> <br /> 2020 : la catastrophe inattendue !</span><br /> <br /> <p style="text-align:center"><img src="http://www.torosenmimizan.fr/upload/masques_2020.jpg" alt="" class="valign_" /></p><br /> <br /> <br /> Qui aurait pu imaginer revoir 100 ans après de telles images ?<br /> La tauromachie, déjà affaiblie par les critiques et les coups de buttoir des « animalistes »,se trouve maintenant attaquée par un ennemi combien plus pernicieux, un virus qui déclencha une pandémie mondiale. Si cette race unique, résultat de nombreuses décennies d&#8217;études et de recherches sur la génétique, élevée pour l&#8217;arène et un destin glorieux, n&#8217;a plus l&#8217;occasion de combattre &#8230;c&#8217;est l&#8217;abattoir !<br /> Justo Hernandez, propriétaire de Garcigrande déclare, après avoir amené à l&#8217;abattoir 50% du cheptel qui aurait dû combattre en 2020 :<em> « Les toreros arrêtent de combattre, les hommes d&#8217;affaires arrêtent les transactions, mais &#8230; les éleveurs doivent continuer à entretenir le bétail. » « Les revenus tombent à zéro, il ne reste que des dépenses et ce n&#8217;est pas comme une usine qu&#8217;on peut arrêter, parce qu&#8217;il faut continuer à s&#8217;occuper d&#8217;eux, à les alimenter » </em>résume Juan Pedro Domecq.<br /> Pour le secteur taurin s&#8217;annonce une véritable débâcle économique historique, d&#8217;autant plus que le gouvernement espagnol dirigé par les socialistes en coalition avec Podemos, cette gauche radicale, n&#8217;envisage pas d&#8217;apporter d&#8217;aide à ce secteur, dont vivent quelques 200 000 personnes : toreros, cuadrillas ( banderilleros, picadores, mozos) et plus encore éleveurs sans compter les retombées économiques pour les villes et les régions organisatrices.<br /> La « Fiesta Nacional » résistera-t-elle à tant de difficultés ?<br /> Le torero sévillan, Pablo Aguado en est persuadé :<em> « Traditionnellement, le monde tauromachique est divisé. Si nous nous unissons maintenant, nous pouvons résister. »</em><br /> OJALA QUE TENGA RASON !!!!!</strong> Wed, 28 Apr 2021 15:27:01 +0200 La cornada http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?cat=6&id=254 http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?cat=6&id=254 <strong><span style="font-size: 15px;">La cornada<br /> <br /> <br /> <em>En ce moment, les blessés par cornada sont particulièrement nombreux. Plusieurs ont été gravement atteints dans leur chair, mais qu&#8217;en est-il de leur âme après une telle expérience ?<br /> Sur Mundotoro, une chronique intitulée « Apologie de la cornada » tente de nous faire réfléchir sur les conséquences de cette tragédie, de ce duel qui en tant que tel, n&#8217;exclut pas la cornada tragique et étudie les conséquences sur l&#8217;homme qui en est la victime, conséquence dans sa chair, ça va de soi, mais sur son âme et sa conscience d&#8217;être humain. En voici quelques passages. <br /> </em></span><br /> <br /> <span style="font-size: 20px;">« Une cornada n&#8217;est pas le prix à payer sur la route du succès, ou sur les versants de la montagne qui nous amènent à la gloire&#8230; La cornada toujours accomplit ce qui est promis : un duel, duel avant, pendant et après.<br /> La cornada est la douleur d&#8217;un être humain, né pour être humain de manière assumée, irrévocable, solitaire et cruelle&#8230; Une espèce de venin qui pénètre brutalement dans la chair et les os. Et s&#8217;installe dans l&#8217;âme. De l&#8217;être humain, un seul, un à un&#8230;.<br /> Tant de mensonges assénés comme vérités, sur la cruauté, la valeur, la culture, mensonges sacralisés par certains politiques, par les réseaux sociaux, télés et radios&#8230; Tant d&#8217;indécence au nom de la décence&#8230; tant d&#8217;ostentation d&#8217;inculture au nom de la culture.<br /> Sur ses cicatrices on lit que tout homme est un musée de la peur&#8230; Une cicatrice attachée à l&#8217;âme où on peut lire que le toreo est un monde où la souffrance et même l&#8217;injustice prévalent, mais un monde où nous sommes capables d&#8217;imaginer le bonheur et où nous percevons la possibilité de l&#8217;art. <br /> </span></strong> Fri, 21 Sep 2018 17:10:01 +0200 "El forcon" capea unique au monde http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?cat=6&id=251 http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?cat=6&id=251 <p style="text-align:center"><strong>EL FORCON, une capea taurine unique au monde.</strong></p><br /> <br /> <p style="text-align:center"><img src="http://www.torosenmimizan.fr/upload/forcon2_670x377.jpg" alt="" class="valign_" /></p><br /> <br /> <strong>La région portugaise de Sabugal, limitrophe de la zone espagnole de Salamanca et Caceres, clôture son traditionnel Carnaval par des encierros et par la traditionnelle capea du « forcon ».<br /> Il s&#8217;agit d&#8217;une singulière capea unique au monde, qui ne se célèbre que dans cette région. Classée au Patrimoine Immatériel de la Culture, elle attire des centaines d&#8217;espagnols surtout d&#8217;Extramadura et Castille y Leon.<br /> Le « forcon » est une structure fabriquée à base de bois de chênes et de pins entrelacés, d&#8217;une forme triangulaire dans laquelle s&#8217;introduisent des jeunes qui attendent la sortie d&#8217;une vache.<br /> Dirigés par un chef d&#8217;équipe, les jeunes « dansent » et tournent à l&#8217;unisson, au rythme du toro, afin d&#8217;éviter et de contenir sa charge.<br /> Les « maletillas* » sont bien reçus et même souvent prévus lors de ces capeas afin d&#8217;intervenir si le toro présente un danger. En récompense, ils sont autorisés à toréer l&#8217;animal à la fin du « forcon ».<br /> Selon certains historiens, le « forcon » s&#8217;utilisait comme protection contre les toros de lidia qui s&#8217;échappaient de quelque élevage espagnol voisin.<br /> En plus des espagnols et des portugais, ce type de capea est très apprécié par le public français, surtout par les jeunes descendants de cette région et dont les parents émigrèrent en France au XXème siècle.<br /> <br /> <!-- START HTML --> <iframe width="854" height="480" src="https://www.youtube.com/embed/gMH62Hc7IDE" frameborder="0" allow="autoplay; encrypted-media" allowfullscreen></iframe> <!-- END HTML --><br /> Article paru dans ABC espagne. <br /> </strong><br /> <strong>*Les « maletillas » : voir l&#8217;article</strong> <a href="http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?id=102&amp;cat=6">http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?id=102&amp;cat=6</a> Wed, 07 Mar 2018 16:56:01 +0100 Decir España http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?cat=6&id=250 http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?cat=6&id=250 <p style="text-align:center"><img src="http://www.torosenmimizan.fr/upload/espagne.jpg" alt="" class="valign_" /></p><br /> <br /> <strong><span style="font-size: 15px;">Decir España<br /> <br /> PACO MARCH<br /> En esta hora funesta, digo España<br /> En voz alta, digo España.<br /> Decir España es decir Historia; decir España es decir memoria; decir España es decir vida.<br /> Digo España y digo padre; digo España y digo madre.<br /> Decir España es decir luz; decir España es decir sombra; decir España es decir llanto.<br /> Digo España y digo Larra; digo España y digo Goya.<br /> Decir España es decir lengua; decir España es decir raíz; decir España es decir toro.<br /> Digo España y digo abrazo; digo España y digo gozo.<br /> Decir España es decir pueblo; decir España es decir fiesta; decir España es decir luto.<br /> Digo España y digo Federico; digo España y digo Lola<br /> Decir España es decir Madrid; decir España es decir Barcelona; decir España, decir España&#8230;<br /> Digo España y digo José y Juan; digo España y digo Alberti.<br /> Decir España es decir cante; decir España es decir baile; decir España es decir te quiero<br /> Digo España y digo Maestranza; digo España y digo Monumental<br /> Decir España es decir Machado; decir España es decir Buñuel<br /> Digo España y digo sueño; digo España y digo pesadilla<br /> Decir España es decir ole; decir España es decir somos; decir España es decir seremos.<br /> Digo España y digo olores; digo España y digo sabores<br /> Decir España es decir lo que no nombro; decir España es perdón pero no olvido; decir España es decir juntos.<br /> Decir España es decir Cataluña.<br /> Y viceversa. </strong></span> Wed, 21 Feb 2018 19:22:01 +0100 "AL Vielo tu capote" http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?cat=6&id=248 http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?cat=6&id=248 Initialement prévu pour les élèves de la Fondation El Juli <br /> <br /> <br /> <br /> <!-- START HTML --> <iframe width="1440" height="900" src="https://www.youtube.com/embed/YdCYG9M_z20" frameborder="0" allow="autoplay; encrypted-media" allowfullscreen></iframe> <!-- END HTML --> Wed, 21 Feb 2018 13:03:01 +0100 La planète des toros http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?cat=6&id=246 http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?cat=6&id=246 <strong>Là naquit la planète des toros.<br /> D&#8217;après la chronique de Manolo Molés<br /> <br /> C&#8217;est la temporada en Amérique. Et toujours germe cette graine que semèrent les espagnols, les conquistadors, les guerriers, les prêtres, ceux qui amenèrent la culture, leur langue, la religion, mais aussi le pillage et quelques comportements peu recommandables&#8230; C&#8217;est vrai que la recherche de l&#8217;Eldorado, de l&#8217;or, de la richesse y fut pour beaucoup mais en trois siècles furent semés d&#8217;autres sentiments, une autre culture, un autre enseignement pour le Nouveau Monde.<br /> Toute conquête entraîne sang, sueur et larmes. C&#8217;est sûr ! Mais la vieille Castille et ses rois appelés Catholiques assumèrent bien davantage. Le plus spectaculaire fut la manière dont les prêtres, et professeurs enseignèrent le parfait castellano de Cervantes à des millions de personnes depuis la Californie jusqu&#8217;à la Terre de Feu. Une quantité de pays, des millions d&#8217;indigènes avec mille langages différents finirent par parler mieux que nous le castellano du vieil et énorme royaume de Castille qui se pointant sur l&#8217;Atlantique, incluait ce qui devait devenir plus tard le Pays Basque, le royaume de Leon, qui agrandissait encore le domaine avec la Galice, le royaume de Navarre et le royaume d&#8217;Aragon sans parler des régions valencienne, catalane et les Baléares.<br /> Ils dominèrent des terres, des pays, de l&#8217;or, des richesses, mais en plus d&#8217;enseigner une langue et une religion qui fraternisèrent deux continents, le toro eut quelque chose à y voir. Oui, le toro !<br /> <br /> Le toro, gardien d&#8217;haciendas avant de former des ganaderias.<br /> Le toro bravo voyagea vers l&#8217;Amérique dès le début de la Conquête, non pour être toréé mais pour garder les missions des prêtres et les propriétés des riches. C&#8217;était une époque de peu de sécurité. Le toro était comme Securitas de nos jours. Le toro bravo espagnol arriva en Amérique pour cette première mission.<br /> Mais les semences germèrent&#8230; Et d&#8217;Espagne arrivèrent des toréros plus ou moins reconnus ainsi que des indigènes ou des métis dont certains furent appréciés, mais, ce qui est certain, c&#8217;est que le cheptel brave s&#8217;agrandit dans de nombreux pays. Il grandit et disparut avec le temps en Amérique Centrale, il en resta quelque peu en Californie, et on en trouve peu de traces en Argentine. Mexique , Colombie, Pérou, Venezuela et Equateur furent les centres où le toro « gardien » finit par former des ganaderias pour que le spectacle hispanique puisse s&#8217;y développer.<br /> Quand Diaz-Cañabate* créa l&#8217;expression « La planète des toros » il se référait aux cinq pays américains où s&#8217;enracina le toro et aux trois pays européens.<br /> <br /> Ces prêtres qui semèrent la graine de la Fiesta.<br /> Et le toro y prit de plus en plus d&#8217;importance. La racine de l&#8217;aficion grandit tant, que, quand ces pays obtinrent l&#8217;indépendance, celui qui resta fut le toro et ces pays s&#8217;approprièrent la Fiesta de los Toros.<br /> Et ça continue. Avec une énorme passion dans l&#8217;immense pays qu&#8217;est le Mexique, avec un sérieux qui en impose en Colombie, malgré une incertitude au Venezuela, avec le bon goût du Perou, de la plaza de sa capitale aux mille plazitas de l&#8217;intérieur, et dans cet Equateur qui vit en espérant que la politique nous rende Iñaquito, la « Plaza de la joie. » La Plaza où les toreros devaient arriver quatre jours avant pour s&#8217;adapter à l&#8217;altitude. A Quito où les vingt-quatre heures de chaque jour commencent avec un temps printanier, continue par un été torride à midi, puis avec l&#8217;automne quand le soleil disparaît derrière le Pichincha puis cherche un abri pour l&#8217;hiver de la nuit.<br /> Ces prêtres et propriétaires d&#8217;haciendas qui amenèrent le toro bravo en Amérique pour pouvoir dormir tranquilles, inconsciemment semèrent la semence d&#8217;une Fiesta et d&#8217;une passion.<br /> <br /> Cet héritage reste vivant. Toros de sang hispanique et toreros qui grandissent loin et notre pays comme patrimoine de cette chimère. Mexico rempli, Colombie attendant un autre Cesar, Equateur, Venezuela avec son Colombo, Perou avec la lumière étincelante de Roca Rey&#8230;..<br /> Tout commença en 1492, trois caravelles, Palos de la Frontera et Colomb cherchant les Indes. Ainsi naquit « El Planeta de los Toros »<br /> <br /> <br /> *Antonio Diaz-Cañabate : avocat, journaliste et critique taurin.<br /> Auteur de « Paseillo por el planeta de los toros » </strong> Sun, 04 Feb 2018 13:02:36 +0100 50 quites par Al Juli http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?cat=6&id=204 http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?cat=6&id=204 <br /> El Juli repasse toute sa carrière à travers plus de 50 quites des plus récents aux plus traditionnels<br /> <br /> <br /> <!-- START HTML --> <iframe width="511" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/5A7wrlGiQgM" frameborder="0" allowfullscreen></iframe> <!-- END HTML --> Thu, 18 Feb 2016 09:37:01 +0100 Revoir ses bases http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?cat=6&id=149 http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?cat=6&id=149 <p style="text-align:center"><img src="http://www.torosenmimizan.fr/upload/passes.jpg" alt="" class="valign_" /></p> Wed, 22 Jan 2014 15:10:12 +0100 Superstitions tauromachiques http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?cat=6&id=124 http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?cat=6&id=124 Superstitions tauromachiques<br /> <br /> <p style="text-align:center"><img src="http://www.torosenmimizan.fr/upload/el_espartero.jpg" alt="" class="valign_" /></p><br /> <br /> Bien qu&#8217;étant un des clichés les plus répandus sur les toreros, la croyance dans les superstitions n&#8217;était pas seulement attribuée aux personnes à coleta mais était générale dans les temps anciens. Les risques de cette profession et l&#8217;origine populaire de la plupart des matadors contribuent à l&#8217;épanouissement des dits préjugés devant certaines choses et situations. Les toreros n&#8217;ont jamais été des exemples de cartésianisme ou de positivisme scientifique.<br /> Dans la Lidia du 10 juin 1895, J.Sanchez de Neira mentionne l&#8217;aversion de Juan Leon, un torero de l&#8217;époque de Fernando VII, pour le chiffre zéro. « Jour zéro, un trou dans la peau » disait-il. Il évitait, si possible de toréer les 10, 20 ou 30 de chaque mois, et s&#8217;il ne pouvait l&#8217;éviter il montrait dans l&#8217;arène nulle envie de s&#8217;exposer et une prudence excessive dans le tercio de muerte .<br /> Manuel Diaz Lavi considérait comme fatals les toros noirs. En fait, plus d&#8217;une fois, affirme Sanchez de Neira, il fut attrapé par des bêtes de ce pelage comme quand à Madrid en 1852 un toro de Duran le renversa et « le dénuda complétement laissant par chance sa peau intacte »<br /> Rencontrer, en chemin vers la plaza, un cortège funébre était aussi signe de « mala pata .» Ainsi ce qui est arrivé à Manuel Garcia El Espartero, le 27 mai 1894 quand il eut une collision avec un véhicule des Pompes funèbres. Sanchez de Neira se demandait si cet événement avait pu influer sur son courage au moment de tuer et de recevoir la cornada qui lui coûta la vie. <br /> Rafael El Gallo, qui niait être superstitieux, disait que ça lui était égal de rencontrer un enterrement bien qu&#8217;à choisir, il préférait tomber sur un baptême.<br /> <br /> Publié par Retablo de la vida antigua Wed, 03 Apr 2013 15:53:01 +0200 La madre de Bienvenida http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?cat=6&id=104 http://www.torosenmimizan.fr/articles/articles.php?cat=6&id=104 <p style="text-align:center">La madre des Bienvenida.<br /> L&#8217;EXEMPLE DE DOÑA CARMEN<br /> Ecrit par Conchita Cintron dans son livre « Por qué vuelven los toreros » 1973</p><br /> <br /> La famille Bienvenida était composée par Don Manuel Majias, matador de toros, doña Carmen son épouse et leurs sept enfants. Parmi eux, il y avait une fille ; les autres étaient des mâles et&#8230;toreros.<br /> <p style="text-align:center"><img src="http://www.torosenmimizan.fr/upload/familiabienvenida.jpg" alt="" class="valign_" /></p><br /> <p style="text-align:center"><em>La famille Bienvenida:El Papa Negro avec sa femme et ses fils.</em></p><br /> <br /> La maison où ils habitaient rue General Mola , en plein centre de Madrid avait un patio où l&#8217;on apercevait entre les ombres des arbres un carreton muni de cornes.Près du carreton, fleurissaient capotes et muletas. Sortant du patio se trouvait une salle avec une table ronde et plusieurs chaises ; il y en avait une qui se distinguait des autres :celle de don Manuel. Là, il parlait de toros, entouré de sa femme et de ses fils. Doña Carmen, à la chevelure blanche, belle silencieuse et sereine, comme ses fils, écoutait. J&#8217;ai assisté plus d&#8217;une fois à ces tertulias et je pus apprécier la saveur extraordinaire avec laquelle l&#8217;ancien torero parlait, donnant à ses récits une telle personnalité et une telle grâce que ses fils, déjà grands et pères de famille, continuaient à lui rendre visite tous les jours avec la tendresse et l&#8217;intérêt de petits enfants. C&#8217;était donc une maison qui exhalait la tradition taurine depuis l&#8217;entrée, décorée de têtes de toros, tableaux de Roberto Domingo et sculptures de Benlliure, jusqu&#8217;à sa chapelle où l&#8217;on pouvait voir le Christ du Grand Pouvoir, la chambre où on rangeait les habits de lumières des six frères et le patio ombragé.<br /> <p style="text-align:center"><img src="http://www.torosenmimizan.fr/upload/angel_luis_bienvenida.jpg" alt="" class="valign_" /></p><br /> <p style="text-align:center"><em>Angel Luis Bienvenida dans le patio de leur maison 1935</em></p><br /> <br /> Un jour, don Manuel mourut laissant vacant son fauteuil à haut dossier et silencieuses les images de ses souvenirs. Peu de temps après, son fils Antonio toréait à Madrid. C&#8217;était la première fois qu&#8217;il le faisait dans cette plaza sans la présence de son père. Nous nous rencontrâmes et il me relata l&#8217;émouvante scène suivante.<br /> « Tu sais ce que ça signifiait pour moi de toréer sans avoir mon père dans le callejon. Alors, imagine ce que fut mon retour à la rue General Mola, sachant que je ne le trouverais pas comme je le retrouvais depuis enfant, assis dans son fauteuil attendant que je lui raconte mes impressions, toro après toro. Tout le long du chemin je dus surmonter ma tristesse et mon égarement. J&#8217;entrais et je refis mécaniquement les actions de toujours après les corridas&#8230; d&#8217;abord j&#8217;embrassai ma mère, puis je priai dans la chapelle, après je quittai mon costume et pris un bain. Après&#8230; après j&#8217;hésitai. Mais, par habitude je pus, pas à pas cheminer lentement dans le couloir jusqu&#8217;à la salle où j&#8217;aurais dû le retrouver m&#8217;attendant. J&#8217;allais, angoissé&#8230;l&#8217;idée de son fauteuil vide m&#8217;accablait. Mais j&#8217;avançais. Et quand j&#8217;arrivai au seuil de la porte, imagine ma panique&#8230; ! Le fauteuil n&#8217;était pas vide ! A la place de mon père, ma mère était assise.<br /> <br /> <p style="text-align:center"><img src="http://www.torosenmimizan.fr/upload/antonio_bienvenida.jpg" alt="" class="valign_" /></p><br /> <p style="text-align:center"><em>Antonio Bienvenida</em></p><br /> <br /> - Approche-toi, fils, me dit-elle reprenant les paroles exactes de mon père. Et raconte-moi comment s&#8217;est déroulée ton après-midi&#8230;<br /> Mes larmes coulèrent. Tu sais que ma mère ne parlais jamais de toros. Je ne savais pas comment commencer. Je titubai &#8230; et m&#8217;assis près d&#8217;elle.<br /> - Le premier à bien chargé dans la muleta, commençai-je.<br /> - Non, fils, non&#8230; raconte-moi tout depuis le début.<br /> Et, ce jour-là, Antonio Bienvenida parla de toros, pour la première fois de sa vie, avec sa mère.<br /> <br /> <p style="text-align:center"><img src="http://www.torosenmimizan.fr/upload/antonio_bienvenida_en_el_coliseo_romano.jpg" alt="" class="valign_" /></p><br /> <p style="text-align:center"><em>Antonio Bienvenida "toeéant" dans le Colisée romain.<br /> Il meurt en 1975 lors d'un tendadero. La vache nommée "Conocida" était la fille du toro "Conocido"que le même Antonio Bienvenida avait grâcié à Ségovie en 1968.</em></p><br /> <br /> Publié par Gloria Sanchez Grande dans Contraquerencia<br /> Traduit par Tem40 Fri, 14 Dec 2012 16:59:01 +0100