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LES ROSES DE QUITO




Ne rendant pas compte des spectacles taurins organisés au Portugal, à Las Vegas ou aux Açores, dans la mesure où ils ne remplissent pas les critères pouvant leur permettre d'être considérés comme des corridas de toros, il n'y a aucune raison de chroniquer ceux de la feria de Quito où depuis trois jours le comble du ridicule a été atteint.

Indulter un toro dans un spectacle sans mise à mort, c'est un peu comme enfoncer des portes ouvertes, et qui plus est de s'en vanter, comme on a pu le lire sous la plume de divers confrères qui ont salué cet exploit de Ponce, le quarantième de sa carrière mais le premier dans ces conditions. Et pour faire joli, on donne aux toreros des roses à la place des oreilles.

S'il n'avait pas donné depuis longtemps déjà des signes inquiétants de sérieuse décadence, le monde taurin, ou du moins la partie de celui-ci qui subit les évènements sans prendre le moindre recul, vient de franchir ici le mur du çon, comme dirait le Canard, et d'apporter la preuve que finalement on s'habitue à tout.

Les taurophobes n'en demandaient pas tant, mais certains d'entre eux ne considèrent pas cette situation comme une bonne nouvelle, dans la mesure où si les corridas made in Quito se généralisaient, ce serait tout leur business plan qui s'effondrerait, sans pour autant qu'ils aient réglé le sort du toro : car indulté systématiquement dans l'arène (celui de Ponce deux fois), il est abattu froidement et sans gloire dès son retour aux corrales.

Faut-il pour autant, comme le demandent de nombreux aficionados en France, boycotter les matadors qui ont accepté de participer à la mascarade quiteña ? Tout radicalisme est dangereux, et s'il est conseillé de faire entendre sa voix, il faut savoir jusqu'où aller sans rendre les protestations inopérantes. Ce que les taurophobes n'ont pas encore compris, et ce qui explique le ridicule au moins aussi important que ces corridas quiteñas qui accompagne toutes leurs manifestations "européennes", lesquelles ne réunissent jamais guère plus d'une cinquantaine de clampins.

Autrement dit, il ne faut jamais menacer quiconque de quelque représaille que ce soit, sans être préalablement sûr de pouvoir être en mesure d'appliquer la sanction.

André Viard

http://www.terrestaurines.com/forum/actus/edit.php






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