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Un ganadero grièvement bléssé.
Le ganadero Antonio Perez, propriétaire de la ganaderia "La Joya" subit une attaque d'un de ses toros alors qu'il répartissait l'alimentation et l'eau pour ses bêtes. N'ayant aucune possibilité de repli, il souffrit plusieurs cornadas et fut admis en urgence à l'Hôpital de Huelva.
Allez dire à ce ganadero que les toros bravos sont des animaux dociles et sans danger qu'on peut promener impunément sous les préaux des écoles, comme un certain Fadjen alors que Thomas Dufau présentait un réel danger pour les élèves de son ancienne école puisque interdiction lui fut faite de partager sa passion avec les enfants de son village !!!!
Ainsi va le monde !!!!!
tem

tem40 Le: 01/07/12
Les petits malins ou les mauvais esprits vous diront que la parole d'une actrice n'a pas beaucoup d'importance. Ah oui? Dans le cas de Sharon Stone, il s'agit au contraire d'une prise de parole courageuse. Comme citoyenne étatsunienne d'abord, déclarer : "J'aime la corrida, c'est une partie importante de l'histoire et de la culture espagnole, les toros sont la poésie de l'Espagne", n'est pas anodin.
Quand on voit de quelle manière les activistes antispécistes et animalistes californiens s'agitent pour faire interdire la consommation de foie gras et menacent le monde entier de leurs foudres moralisatrices.. on ne peut que saluer le courage de l'actrice, son intelligence et la manière élégante avec laquelle elle aborde le sujet.
On aimerait , en France , où la parole est contrainte ,convenue et prudente à l'excès, entendre de semblables prises de position qui émanant,' et c'est nécessaire, au risque de voir la déclaration d'inscription au patrimoine immatériel être abrogée), de grands artistes, tels Philippe Caubère ou Denis Podalydes,viendraient à leur tour affirmer, proclamer leur goût pour la corrida.
Chacun de nous a pu voir dans les arènes , et ce de façon relativement fréquente et assidue quelques personnalités influentes du monde artistique ou politique: d'accord,être là c'est très bien, mais quand ont- ils pris la parole? à quels moments difficiles pour la corrida se sont -ils engagés ? N'est -ce- pas le devoir d'un amateur d'art de dire son amour de l'art?
Mais leur responsabilité( passive) n'est pas totalement engagée.
Il n'est pas impossible non plus que leur parole soit étouffée par des journalistes eux- mêmes plus intéressés par la présence des "anti", auxquels ils aiment donner son et image: chacun sait que le scandale fait vendre.
Ainsi montre- t- on sous un angle flatteur 25 manifestants anti corrida qui les fait passer pour une foule, et oublie -t- on de signaler que 14000 aficionados se pressaient à Barcelone pour chacune des dernières corridas avant l'absurde prohibition.Prohibition en définitive plus anti espagnole( nationalisme catalan) qu'anti-taurine.
Messieurs, mesdames les intellectuels, vous les clercs qui depuis des lustres oubliez de vous manifester, donnant raison à Julien Benda lorsqu'il écrivait son fameux livre "La trahison des Clercs", dites que vous aimez la corrida sans avoir peur de perdre trois lecteurs ou de vous faire attaquer bassement à la sortie d'un de vos ouvrages . On ne demande pas de débats: ils sont la plupart du temps stériles et pipés par la manière même dont ils sont "préparés".
On nous a suffisamment rebattu les oreilles des prises de positions anti-corrida de quelques vedettes adulées des média ( Bardot,le professeur Jaquard, Th Monod,et quelques autres..), il serait temps de solliciter la parole de grands artistes, de grands penseurs, de poétes qui aiment la corrida et qui ne savent peut -être même pas en quel danger elle se trouve.
Car ne vous faites aucune illusion sur le cas de ces personnalités déclarées "anti": pour certaines elles étaient souvent aux arènes, avant, quand cela ne les gênait pas encore.. ou que ce n'était pas la mode d'être animaliste. Pour d'autres , on est allé les chercher , en creusant bien, avec l'argent et l'envie de faire monter la mayonnaise. Avec le but avoué de faire honte à ceux qui sont aficionados et qui ,malgré toutes leurs bonnes raisons et leur passion, ne savent pas exprimer aussi bien que les précédents leurs arguments favorables à la corrida.
La corrida a besoin de recenser ses appuis.
Le plus éminent et le plus symboliquement fort de ces dernières années est Mario Vargas LLosa, prix Nobel de Littérature qui s'est rendu à Stockholm pour recevoir son prix avec une montera de torero dans les mains. Voilà un geste fort. Il en faudrait d'autres, et beaucoup. Car , que les anti ne s'y trompent pas, il existe de par le monde une aficion très profonde et forte, mais qui n'est jamais interrogée, jamais mise en lumière sauf pour la fustiger.
Fernando Botero, immense peintre adore la corrida, la peint, posant sur elle un regard drolatique et infiniment positif.
Francis Bacon, immense peintre aussi, posait sur elle un regard tragique.
Aujourd'hui, en 2012, qui peut témoigner de l'art extraordinaire qui s'exprime dans les "ruedos" de France, d'Espagne, de Colombie, du Pérou, d'Equateur, du Mexique?
Ce billet n'est une interrogation que les journalistes taurins devraient relayer. On a peu entendu parler de la "saloperie" faite par mr Demorand, rédac chef de Libérationen supprimant la chronique tauromachique hebdomadaire de Jacques Durand. Seul le microcosme taurin a été informé et a réagi.
Les voix autorisées de quelques bons écrivains, je pense là à Florence Delay de l'Académie française, F Wolf, F Marmande, n'ont pas fait résonner la presse de leurs échos indignés.
Silence, on avale, on digère, circulez.... Demorand coupe, tranche, les aficionados n'ont qu'à se taire et leurs mandants aussi...
Ah le trahison des clercs....
Bon! tout le monde aura compris, il y a plus de courage dans la parole de Sharon Stone que dans celle de nos vedettes du cinéma ou des lettres.
Jean Francois Neviere


tem40 Le: 01/07/12
Dernière parution dans Libération
Le toreo est une école
« Nous avons souvent dit que le spectacle des corridas apprend à regarder pour voir clair. Car son intelligence est d’une cruelle clairvoyance. Sa provenance rationnelle, historique, du siècle des Lumières est encore symbolisée par son habit. J’ai dit du toreo qu’il était une école « d’élégance intellectuelle», en tant que spirituelle affirmation de pouvoir, de domination, de souveraineté, d’une intelligence lumineuse – angélique et non diabolique, de ce fait. Le toreo est une école, un apprentissage des yeux par le regard. Si le torero ne voit pas clairement ce qu’il regarde, il ne peut toréer. Ou alors il torée mal, ce qui revient à ne point toréer. Et, au spectateur, il arrive la même chose : il voit clairement ce qu’il regarde ou il le voit mal, ce qui revient à ne pas le voir. Celui qui ne voit pas clair, c’est le taureau. Les détracteurs du toreo (intellectuels ou sentimentaux, moralistes ou sociologues) ne le voient pas parce qu’ils ne le voient pas clair ; parce qu’ils ne peuvent le regarder clairement, et de leur propre point de vue. Disons, sans vouloir les offenser, qu’ils le voient avec des yeux de taureau, confusément - confondus par le lumineux bouleversement de leur illusion qui éteint leur pensée avec elle, la clarté, la pureté du regard. Ils sont offusqués, comme le taureau, par un instinct aveugle, obscur, impétueux et mortel. Mais les corridas sont là, lumineusement sous nos yeux : elles nous paraissent ce qu’elles sont ou sont ce qu’elles nous paraissent, nous imposant leur évidence. Vivante évidence de l’art, de jeu, de fête : inséparable trinité de sa propre unité. Triangle où s’inscrit ou se circonscrit le cercle magique qui les réalise. Pour ne pas les voir, il faut ne pas vouloir les regarder – n’en pas croire ses yeux, ne pas vouloir croire. Ce que font leurs détracteurs et critiques sociologiques ou moralisateurs : ils ne peuvent les voir, haineusement, parce qu’ils ne veulent pas les voir ou les regarder. D’où leurs interprétations fort exagérées, étrangères et contraires à leur réalité même – insensées et confuses. »

Le commentaire de Jacques Durand…

Bergamín palpite encore (titre choisi par Libé)

L’histoire est connue. Mais on ne peut s’empêcher de la raconter une fois de plus. En 1958, après un long exil de plus de 15 ans, l’écrivain anti franquiste José Bergamín revient dans l’Espagne du franquisme le plus féroce où l’on garrotte Granado et Delgado, où l’on torture et déporte les mineurs en grève des Asturies et où l’on rase leurs femmes dans les commissariats. Le 30 janvier 1961 il donne, pour la fameuse peña taurine « Los de Juan y de José », la conférence : « Le toreo question palpitante ». Dans la salle, des policiers en civil de la brigade politico-sociale. Bergamín est connu. Un mandat d’arrestation avait été lancé contre lui, un « rouge », à la fin de la guerre civile. Les policiers de la brigade politico-sociale relèvent sans doute dans l’intervention de l’écrivain quelques propos suspects. Ils leur ont fait dresser les oreilles et leur mettent quelques puces subversives dedans. Peut-être celui-ci : « je disais que les choses de l’Espagne ne sont pas aussi claires qu’elles n’y paraissent dans le toreo…. ». Ou peut-être celui-là : « le toreo est un très vif éveilleur pour les yeux ; tant et si bien que nous avons les yeux remplis de ses vérités lumineuses, et qu’il nous enseigne à voir en face le mensonge et l’horreur du sang et de la mort pour enflammer et illuminer la vie d’une autre intelligence merveilleuse. Horreur et merveille de l’Espagne. ». Ou ils ont dressé leur stylobille politico-social à : « … ces oreilles qui, en Espagne, parce qu’elles n’entendent qu’une cloche, n’entendent qu’un son. »

Le lendemain, Bergamín est convoqué Puerta del Sol au siège de la redoutée Dirección General de Seguridad. Des toreros amis l’accompagnent et l’attendent pour être sûrs qu’il en ressortira. Dont Domingo Dominguín, ex phalangiste devenu membre actif du parti communiste espagnol clandestin, Antonio Bienvenida qui est plutôt franquiste et, dit-on, Antonio Ordóñez, qui l’est encore plus. Belle image : au centre de Madrid, donc au cœur de l’Espagne, des toreros protègent du pouvoir dictatorial le plus sombre celui qui essayait de voir clair dans leur art. Bergamín est reçu par le directeur Arias Navarro, surnommé « le boucher de Malaga » à cause de la terrible répression qu’il y avait conduit lors de la guerre civile. Arias Navarro : « vous êtes venu en Espagne pour distiller le pus que vous avez recueilli en exil ! ». Bergamin se lève pour partir. « Asseyez-vous, je n’ai pas encore terminé.» Bergamín : « Moi si. Si vous voulez m’arrêter, faites-le. En cas contraire, je retourne chez moi. »

Arias Navarro, quand Bergamín ouvre la porte : « Et maintenant, répondez moi dans El Nacional ». Titre de la réponse de Bergamín dans El Nacional : « L’abruti ». Il devra, dans l’année, repartir en exil à Paris. Bergamín écrivait sur la corrida. C'est-à-dire sur l’Espagne, sur la laideur et sur le style, sur la posture et l’imposture, sur le pur et le fabriqué, sur le beau et ses caricatures, sur le commun et le sublime, sur Arruza, Silverio Perez, Ordóñez, sur Manolete et sa mort, sur Belmonte et son suicide, sur son cher Antonio Bienvenida, sur Paco Camino et El Viti, sur Armillita, torero pythagoricien, sur El Cordobés qui ne l’était pas du tout, sur l’art de toréer comme métrique, sur les toreros gitans comme Cagancho ou Rafael de Paula... Sur donc « La question palpitante du toreo », qui est le pouls de l’Espagne, ou sa tachycardie, et qui sert de titre à cette impeccable édition critique de quelques-uns de ses textes taurins, inédits en France, produits et publiés entre 1941 à 1983. Leur intelligence, leur acuité, leur funambulisme intellectuel non dénué de coquetterie confirment ce que disait Domingo Dominguín : « au sein de la très ample bibliographie taurine, il y a José Bergamín et il y a les autres. »

Jacques Durand - Extrait du texte « Evidences », in « le Toreo, question palpitante ». Traduction, présentation et notes par Yves Roullière, les Fondeurs de Briques, 284p, 21 €.

Communiqué des Ateliers Baie…

La chronique taurine de Jacques Durand dans Libération (édition Sud) s’arrête fin juin. En pleine saison tauromachique. Nous proposons de continuer la fameuse «page» de Jacques les jeudis. Même rythme et même volume à peu près. Hebdo pendant 6 mois et mensuel hors saison. Vous pourrez la lire dès le jeudi ou la télécharger à votre guise, le samedi matin par exemple.

Cette entreprise nécessite un engagement financier pour donner les moyens à Jacques de travailler sereinement et pour l’Atelier Baie d’éditer une lettre à la hauteur de la qualité d’écriture de notre rédacteur préféré. Montage d’un site sécurisé, diffusion de la lettre, par courrier le cas échéant.

Vous pouvez dès aujourd'hui accéder à notre site http://www.editions.atelierbaie.fr pour vous abonner à la page taurine de Jacques Durand.

tem40 Le: 30/06/12
Dimanche 5 août à 11 h: novillada sans picador
4 novillos d'Alma Serena pour les novilleros CLEMENTE, Lilian FERRANI,

Dimanche 5 août à 18 h: novillada piquée
6 novillos d'ALCURRUCEN pour les novilleros Conchi RIOS, Fernando ADRIAN, Juan LEAL

Lundi 6 août à 18 h: novillada piquée
6 novillos de Moreno de SILVA pour les novilleros Gomez del PILAR, Adrian de TORRES, Javier JIMENEZ



tem40 Le: 30/06/12
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