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J'écoutais hier soir dans ''La Grande Librairie'' un écrivain américain juger que le problème des XXe et XXIe siècles, était que « l'on pouvait traverser son existence sans avoir l'occasion de s'apercevoir si l'on était lâche ou courageux » Pardon, mais, Diego Puerta excepté. Rectum, scrotum, intestins, foie, saphène, etc, les abattis de ''Diego Valor'' auraient pu alimenter le comptoir du tripier des halles de Nîmes qui vend tout trop cher, moins cher quand même, que ne vendait avec un courage sidérant Diego Puerta, la peau de son petit corps de lion de l'arène. Bréviligne, court de bras et de jambes, ce morphotype d'avorton est généralement donné comme étant la cause de l'impressionnante récolte de cornadas qui émaillèrent sa carrière. Plus de cinquante. Mais trente est son chiffre : trente coups de cornes gravissimes, le plus durement châtié après le Mexicain Luis Freg – l'homme aux cent cicatrices – de toute l'histoire de la tauromachie. Mais aussi trente oreilles à Las Ventas en trente courses.

Petit garçon, je me souviens l'avoir vu à Nîmes où il alternait souvent avec Paco Camino et El Cordobes à la fureur de qui les deux premiers opposaient leur classicisme. Il livra un combat relaté comme épique à la Maestranza, avec ''Escobero'' un Miura comme on n'en voit plus, qui le renversa à plusieurs reprises et lui infligea quatre cornadas avant de lui céder ses deux oreilles reçues sur la table d 'opération. Il y eut aussi la faena du ''Pantalon du monosabio'' comme l'intitula Antonio Diaz Cañabate, un pantalon qu'il emprunta pour continuer le combat après que le toro avait dévoilé son anatomie à l'arène et tant d'autres tardes héroïques et de succès remarquables.

Paco Aguado le décrit ainsi :

"Alors qu'il n'avait que dix-huit ans, un toro de Guardiola lui éclata le foie à Bilbao, ouvrant ainsi une liste sans fin de cicatrices qui parle d'elle-même d'un courage indomptable, à une époque où le novillo avancé en âge remplissait de blessés les couloirs du dispensaire de la rue Bocangel. Le Sévillan ne fut pas ce que l'on appelle un torero habile face au toro, non plus maladroit, mes ses limitations physiques étaient l'une des causes principales de l'affolante moyenne annuelle de coups de cornes reçus. Il ne faut pas non plus oublier que son engagement sans limites et son ambition puissante ne connaissaient pas les mots douleur et convalescence.


Pour le critique Clarito, Puerta cachait « sa fierté sous des airs de caractère volcanique. Son toreo rouge vif élève et donne de l'ampleur à sa petite taille. Au lieu de se laisser abattre par son propre sang versé, il se relève des coups avec encore plus de cœur et du courage à revendre. Grandi et non calmé par la ribambelle de coups de corne sanglants, il risque sa vie tarde après tarde, toro après toro, sans faire de différence et sans douter. Il n'y a, dans les annales du toreo de haut niveau, aucune trace ni aucun autre indice d'un tel courage »

L'Histoire de la tauromachie retiendra donc que, contre toute attente, ce Little Big Man du toreo, mourra retiré des cornes, à l'âge de soixante-onze ans, une probabilité sur laquelle aucun aficionado n'aurait en son temps parié une peseta.


Publié par Marc Delon à l'adresse 22:49 2 commentaires
Libellés : Mort de Diego Puerta ; Marc Delon
Sur le Quai
http://photosmotstoros.blogspot.com/

tem40 Le: 18/12/11

PRIX HEMINGWAY 2012

Date limite de participation : 29 février 2012



Voir modalités de participation: http://www.corridafrance.fr/Temporada_2011/Decembre_2011/info_12122011_2.html

tem40 Le: 18/12/11
Après El Juli, Manzanares, José Tomás et Borja Domecq, El Fundi a répondu favorablement aux sollicitations de la « Mesa del Toro », apportant financièrement sa participation à ceux qui œuvrent pour l’ILP et qui sont encore à la recherche des dernières signatures…

http://www.torofiesta.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1408:cuadrivic-castaneda-orthez-morante-fundi-cuvillo&catid=1:nouvelles

tem40 Le: 18/12/11
On fait dire à l’Aficion beaucoup de choses….
par Corentin Carpentier

« Les gens ne veulent pas voir comment on tue un toro, ils veulent voir de l’art. » dixit Sebastien Castella…

« Les encastes qui « fonctionnent », qui chargent, les figuras continuent des les tuer : La Quinta, Victorino, Cuadri… Je crois que le marché est plus savant que les aficionados… » Dixit Alvaro Nunez…

« Et pourquoi faisons-nous tout ça ? Pour l’Afición, pour l’Afición, pour l’Afición ». dixit Simon Casas…

On fait dire, et on dit beaucoup de choses sur l’Aficion… Mais aujourd’hui, il est important à mon sens, de mettre les points sur les « i ».

Que pense Sebastien Castella des aficionados qui se lèvent après un grand tertio de varas conclu en musique ? Que pense-t-il des aficionados qui ovationnent un recibir parfait et demandent une oreille pour une grande mort engagée et dans les cornes ? Alors si Sébastien considère que son public est un public de touristes, qui vient seulement aux arènes pour voir un torero triompher et faire de « l’art » devant un toro à roulette, alors il ne parle en aucun cas de l’aficion, celle qui défend chaque jour la fiesta brava, le Toro et son intégrité.
Pour Alvaro Nunez, on touche là au sacro saint Toro, à son intégrité, et à « l’inintelligence » selon lui, des aficionados. Evénement majeur ! Les figuras continueraient de tuer des Victorino, Cuadri (j’enlève La Quinta tant ils n’ont quasi plus rien dans le comportement des Buendia d’antan) et autres encastes dites dures !! Heureux de l’entendre. Alvaro Nunez pourrait-il citer les endroits où il a vu ces corridas ? Car j’y réserverai mes prochains voyages !! Non mais, de qui se moque-t-on ? Le marché des Toros est composé aujourd’hui à 90% d’origine Domecq et autant dire que sur ces 90% tout ce qui a de la caste est soigneusement évité par les pseudos « matadors de toros » (voir l’exemple des Fuente Ymbro considéré désormais comme un élevage torista…;).
Pour Simon Casas, on frise le fou rire ! L’Aficion, l’Aficion, l’Aficion… Comme si répéter cela trois fois (comme Pierre au moment de renier Jésus), lui permettait en quelque sorte de se persuader lui-même que l’Aficion est l’objet de son investissement.
Comme si répéter ce mot trois fois, permettait de faire oublier à quel point, dans chaque arènes qu’il gère, le niveau du Toro à considérablement baissé, pour finalement, faire de la Corrida, une mise en valeur du torero et du toreo, en réduisant le rôle du toro à celui d’un simple faire-valoir. Comme si répéter cela, par trois fois, pouvait selon lui, retourner l’Aficion de son côté. Cette même Aficion, qu’il trahit à chaque féria depuis quelques années que ce soit à Nîmes, ou Mont-de-Marsan en France, ou que ca soit à Valencia en Espagne, ou avant à Saragosse.

Beaucoup de « taurinos » parlent à la place de l’Aficion, que ce soit pour légitimer leurs choix et actions, ou que ce soit pour la critiquer quand elle demande au respect de l’intégrité de la Fiesta Brava.
Depuis des années les aficionados mettent en garde les « taurinos » sur l’affaiblissement de la Corrida de l’intérieur. Ils ont été durement critiqués pour cela et traités de « talibans ». Mais désormais, voilà qu’on agit pour l’Aficion, qu’on parle pour elle… Finalement, on s’en rend compte aujourd’hui, qui peut être le plus à même de sauver la fiesta brava ? L’Aficion, celle qui se rend aux arènes toute l’année, celle qui paye ses billets, et finalement celle qui, si elle ne vient plus aux arènes, entrainera la fin du train de vie actuel des « taurinos ». Reste à savoir si les choses vont réellement évoluer… Parce que parler à la place de l’Aficion, c’est bien plus facile que de la faire participer et intervenir dans les processus de décision…

http://lesjeunesaficionadosnimois.blogspot.com/2011/12/on-fait-dire-laficion-beaucoup-de.html?spref=fb

tem40 Le: 17/12/11


Comment vois-tu la Feria de Quito dans cinq ans?Je la vois revenir à ce qu’elle a toujours été parce que je la crois soumise à un ouragan passager. A l’exemple des toreros, les aficionados doivent prendre patience. Il est important que cette fête ait eu lieu et que le public aficionado se soit rendu aux arènes, parce qu’en dépit des nombreux débats et palabres sur le fait que les taureaux n’étaient pas tués, il fallait s’arquebouter. Prendre appui sur ce qu’a toujours été le toreo.

Il en est pour considérer que de grandes figures ont cédé à une décision politique en venant participer à cette feria.Je crois plutôt que de laisser mourir un art il faut le soutenir. Au Portugal, il ne se tue pas, ne se pique pas, ne se banderille pas et les toreros sont présents.
Ici, il existe la culture des taureaux piqués et tués... Inutile de tenir des propos qui n’ont pas de sens... Ma façon de voir, après tous ces débats, est qu’il faut persévérer. La mort du taureau reviendra.

Les corridas ne sont-elles pas appelées à disparaître dans le panorama actuel ? A Barcelone c’est déjà fait.Non, jamais. Nous savons que c’est politique, il y aura des changements, il y en déjà eu. Nous devons rester optimistes. Bien entendu que nous traversons un moment difficile, mais commencer à capituler et à dire que nous sommes perdus n’est pas le bons moyen d’affronter ces difficultés.

Que dirais-tu à un antitaurin ?Rien, parce que c’est perdre son temps. Il a une façon de voir que je respecte, mais pour nous c’est notre vie, notre amour. Pour lui ce n’est qu’un débat, pour nous c’est notre passion.

Et quels arguments donnerais-tu en faveur du rétablissement du « tercio de muerte » ?Je vais te raconter une histoire. Avant de souhaiter devenir torero, j’étais déjà aficionado. Mon père m’amenait voir les corridas de la feria de Béziers (au sud de la France), l’art du toreo me fascinait mais j’éprouvais une peine terrible pour l’animal.
Je n’aime ni la chasse, ni la pêche, ni voir les animaux souffrir. Je n’aime pas voir un cheval ou un chien abandonné parce qu’il ne sert plus à rien et qu’il va mourir. J’en éprouve une peine intense, jusqu’à pleurer. Quand je me mis à toréer il fut entendu que la partie mort du toro était nécessaire parce que l’animal possède une bravoure et une intelligence dont tout autre animal est dépourvu. Le taureau de combat est le plus intelligent de tous les animaux. L’argument, il te le donne lui-même.
Ici, le taureau retourne aux corrals mais il y est tué avec un pistolet d’abattage et personne ne voit ça. Ce n’est pas cette mort que veut cet animal. Nous ne sommes pas à sa place mais il y des centaines d’années que nous l’élevons et nous le connaissons bien. Il détient force, ardeur et vérité. Parce que celui-là seul qui dans le monde du toreo, détient la vérité c'est le taureau. Les autres, nous sommes là pour seulement l’accompagner.

Que pensas-tu, sur le coup, de cette interdiction ?En dépit de sa nocivité j’ai rendu grâce à Dieu que le combat avec le taureau n’ait pas été complètement supprimé. Il faut être intelligent. Eux ne l’ont pas été. Ils ne se sont pas donné les moyens de ce qu’ils voulaient faire, je n’en dirai pas plus parce que j’en ai assez dit. Leur irrésolution nous a bénéficié..

Quand il t’appartiendrait de tuer et que cela t’est interdit, comment le ressens-tu ? Je vais dans l’arène pour toréer, non pour tuer un taureau.

Mais tu es appelé matador... Oui, évidemment, parce que dans les tous débuts il ne se donnait que deux passes de muleta et l’on tuait. Les gens ne veulent pas voir comment se tue un taureau, ils veulent voir de l’art. Et la partie finale qui est de tuer le taureau, fait partie de cet art.

COMMENTAIRES DE J.J.DHOMPS....... j'avoue que j'aime le parcours, le courage, la ténacité de ce garçon aux origines modestes. Mais je reconnais qu'il vient de perdre une bonne occasion de se taire.

Il aura 29 ans le 31 janvier prochain, il s'est marié, il a une fille, il est riche, il est le héros de toutes les amériques taurines, il a mûri, mais pas suffisamment encore. Tout ce qu'il exprime au cours de l'interview, dans un langage à la fois fruste et percutant, n'est pas idiot, voir sa considération sur la mort indigne du toro dans les corrals. Pourtant, il est tombé dans un piège. S'il a été conseillé, comme c'est possible, il a été très mal conseillé. Il s'est fait le porte-parole, peut-être sans l'avoir voulu, de tous ses collègue qui ont toréé, comme lui, à Quito 2011. Leur argument se résume à : " Mieux vaut une corrida sans mise à mort que pas de corrida du tout ". Ce à quoi nous serons très nombreux à répondre : " Sans mise à mort il n'y a plus de corrida."Cette mise à mort reviendra-t-elle à Quito, comme il veut bien l'espérer ?
Non, pas tant que des Ponce et des Castella contribueront à y remplir la plaza. Le risque est plutôt que Quito serve d'exemple et fasse tache d'huile.

.........C’est à nous, aficionados, de les combattre. D’abord en exigeant de véritables toros bravos, une bonne application du règlement, un renforcement de l’autorité des présidences, mais aussi en choisissant soigneusement nos spectacles taurins. Il en est qu’il vaut mieux éviter.

La corrida n’est pas réductible à l’un ou l’autre des beaux arts. Plus qu’art elle est culture complexe. Si elle est art, c’est, essentiellement, art de la stratégie, art de la guerre. Et cela suffit à alimenter notre passion.
Bien sûr, une beauté plastique fulgurante, un vertige métaphysique sidérant, peuvent venir colorer subrepticement ce sublime combat avec la Mort. Mais ces fragments d’éternité ne sont donnés que très rarement et toujours par surcroît, quand tout a été conduit selon une éthique intangible, quand tout n’a contribué qu’à préparer la justification de l'ensemble, son couronnement final, la suerte suprême.
http://lotaureroge.canalblog.com/

tem40 Le: 17/12/11
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